›  News 

Plus de 50% de décote sur la dette grecque et un levier de 4 sur le FESF

Les débats entre les chefs d’Etat et de gouvernement et les banques européennes se sont éternisés mais ont finalement abouti à un accord de 50% sur la décote de la dette grecque et à un levier de 4 sur le FESF…

Après plus de cinq heures d’âpres débats, les chefs d’Etats de la zone euro ont apporté une réponse à la crise des dettes souveraine. Néanmoins de nombreuses zones d’ombre subsistent et méritent encore quelques éclaircissements.

Dans le détail, un accord aurait été trouvé pour une décote de 50% sur les titres de dette grecs détenus par les investisseurs privés, notamment les banques, permettant d’effacer près de 100 milliards d’euros de la dette détenue par ces investisseurs. La dette grecque, avoisinant aujourd’hui 160% de son PIB serait ramenée à 120% en 2020, un niveau similaire à celui de l’Italie et jugé soutenable.

L’engagement des pays de la zone euro, en soutien à la Grèce, sera d’au moins 146 milliards d’euros. Lors du sommet du 21 juillet, les dirigeants européens s’étaient entendus avec les banques sur un plan d’aide à Athènes prévoyant une décote de 21% sur les titres détenus et une participation publique de 109 milliards d’euros.

1.000 MILLIARDS POUR LE FESF

Les pays européens auraient également trouvé un accord pour augmenter le levier du Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui serait transformé en assurance. Il devrait garantir jusqu’à 1 000 milliards d’euros d’obligations d’émetteurs européens. Le pourcentage de la garantie n’a toutefois pas été communiqué. La capacité actuelle du fonds de 250 milliards d’euros serait ainsi multipliée par afin de venir en aide à des pays comme l’Italie ou l’Espagne si cela s’avérait nécessaire.

Un SPV pourrait être crée, réunissant le FESF, le FMI et probablement d’autres investisseurs, dont la nationalité et l’identité n’a pas été précisé. La Norvège a d’ores et déjà indiqué que son fonds souverain pourrait souscrire aux futures émissions de dettes européennes.

Le patron du FESF, Klaus Regling, est en route pour Pékin afin de rencontrer des investisseurs et Nicolas Sarkozy devrait appeler ce jour Hu Jintao, le président de la république de Chine ce jour. La Chine se dit prête à réinvestir dans des dettes européennes mais à l’instar de la Banque Centrale Européenne et des institutions publiques européennes, elle ne souhaite pas être concernée par la décote sur la dette grecque.

RECAPITALISATION DES BANQUES

Les dirigeants européens ont également convenu d’un plan de recapitalisation des banques à hauteur de 100 milliards d’euros d’ici le 30 juin 2012. Ce plan prévoit également des garanties publiques destinées à permettre aux banques de s’assurer des financements à moyen et long terme, sur le modèle de celles qui avaient été mises en oeuvre à l’automne 2008, après la faillite de Lehman Brothers.

Les besoins de recapitalisation des banques françaises seront de 9 milliards d’euros, BNPP aurait besoin de 2,1 milliards d’euros, BPCE de 3,5 milliards et Société Générale de 3,3 milliards d’euros. Les banques françaises estiment ne pas avoir besoin du soutien de l’ Etat pour parvenir à renforcer leurs fonds propres. Le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel n’auraient pas de besoin de recapitalisation.

LA BCE CONTINUERA LE SMP

Avant le sommet européen, Mario Draghi, le nouveau président de la Banque Centrale Européenne, a indiqué que son institut resterait actif sur les marchés secondaires obligataires tant que ceux-ci ne se seraient pas stabilisés.

« L’Eurosystème est déterminé, avec ses mesures non conventionnelles, à éviter les dysfonctionnements des marchés financiers et monétaires qui bloquent la transmission de la politique monétaire », a-t-il annoncé lors d’un discours prononcé à Rome, tout en précisant que ces mesures étaient de nature temporaire.

Next Finance , Octobre 2011

Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

Focus

News Le Secours Catholique lance le contrat d’assurance-vie Kaori.vie ainsi qu’une association d’épargnants

Le Secours Catholique-Caritas France annonce le lancement de Kaori, première association d’épargnants responsables et solidaires créée à l’initiative d’une association d’intérêt général, et de son contrat d’assurance-vie engagé (...)

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés