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Les banques étrangères ont doublé leur résultat en Chine

Le septième rapport de PwC sur les banques étrangères en Chine révèle que désormais, ces 181 banques ont trouvé leurs marques : leur résultat est passé de 7,78 milliards RMB en 2010 à 16,73 milliards RMB en 2011.

Si l’économie chinoise a donné récemment quelques signes de ralentissement, les banques étrangères interrogées prévoient une croissance de 20% d’ici 3 ans. Cette croissance s’appuie à la fois sur une forte demande de crédit des multinationales qui se développent en Chine, et sur l’expansion de la clientèle d’entreprises publiques et privées. L’internationalisation du renminbi (RMB) et la forte demande de transactions sur produits dérivés avec les établissements financiers comme les entreprises ont également contribué à cet essor. Ainsi, l’actif total des banques étrangères implantées en Chine a augmenté de 24 %, atteignant 2 150 milliards RMB en 2011.

Une prévision de croissance d’au moins 20% de leur revenu d’ici 2015

Malgré les perspectives en demi-teinte de l’économie chinoise, les banques étrangères saisissent de nouvelles opportunités et tablent sur une croissance d’au moins 20 % de leur revenu d’ici 2015, voire même de plus de 30% pour 17 d’entre elles. Elles améliorent leurs résultats et renforcent leurs positions sur de grands marchés comme Shanghai (12 % de parts de marché en 2011).

« Les banques étrangères présentes en Chine ont réalisé d’excellentes performances malgré des obstacles tels que le plafonnement des prêts et la relative lenteur des autorisations d’ouverture d’agences », déclare Hélène Rives, avocat, associée responsable du China Business Group chez PwC.

Les moteurs de croissance sont nombreux

« L’exportation de la production était le moteur de l’économie chinoise, mais la consommation nationale est en train de la supplanter », déclare Hélène Rives. Pour les banques étrangères, cette évolution crée de nouvelles opportunités de diversification dans des secteurs émergents comme les technologies de l’information et l’énergie propre, dont elles pourront accompagner le développement. Elles pourront aussi mettre leur expertise internationale à profit, car un nombre croissant d’entreprises chinoises veulent se développer à l’étranger. Les banques étrangères devront alors adapter et cibler leur stratégie sur le marché chinois.

Les banques étrangères privilégient quatre facteurs de croissance : les établissements financiers, les multinationales, les entreprises publiques et les entreprises privées. La croissance exponentielle de la clientèle patrimoniale en Chine conduit également certaines banques étrangères à renouveler et développer leurs activités de banque de détail et de gestion de fortune. L’internationalisation croissante du renminbi et la réforme des taux d’intérêt créeront des opportunités d’arbitrage et d’optimisation de gestion de trésorerie pour les sociétés chinoises d’import-export.

Par ailleurs, les banques étrangères soutiennent l’ambition de Shanghai de se hisser au rang de place financière internationale d’ici 2020 et pensent qu’elles peuvent grandement contribuer à cette évolution. Elles considèrent néanmoins que la libéralisation des taux d’intérêt et du renminbi est indispensable pour que Shanghai s’impose véritablement dans ce rôle.

L’environnement réglementaire, principale contrainte affrontée par les banques étrangères

Hervé Demoy, associé PwC spécialiste des transactions dans le secteur financier, souligne que « Comme les années précédentes, la rigidité de la réglementation demeure une préoccupation majeure. Outre un quota plus élevé de financement étranger et l’égalité de traitement pour les QDII (Qualified Domestic Institutional Investors), les 41 banques interrogées souhaiteraient un assouplissement de la réglementation concernant les placements d’obligations, l’accès au marché des produits dérivés et de la gestion de patrimoine, ainsi que l’adhésion au CNAPS, le système national de paiement. »

Cependant, les intervenants sondés considèrent que la Commission de la réglementation bancaire chinoise (CBRC) est plus à l’écoute que leurs régulateurs nationaux.

« Pour les banques étrangères, l’enjeu fondamental des trois prochaines années sera de concilier l’investissement et les besoins d’un marché chinois dynamique et en plein essor avec les contraintes liées au ralentissement de leur économie nationale. À long terme, les banques étrangères en Chine ont tout intérêt à considérer les régulateurs comme des clients » conseille Hélène Rives.

Par ailleurs, les compétences restent un défi de taille pour les banques étrangères. Plus de la moitié des sondés pensent en effet qu’une pénurie de talents aurait un impact « important » ou « très important » sur la croissance de leur chiffre d’affaires. Par conséquent, de nombreuses banques étrangères ont entrepris une campagne de recrutement intensive pour accroître les effectifs du secteur de 56 % afin d’atteindre un total de 55 000 employés d’ici 2015, contre 35 000 actuellement.

Next Finance , Septembre 2012

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