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Durabilité des investissements : des efforts restent à faire

Lors d’une conférence organisée par l’EIFR (European Institute of Financial Regulation), plusieurs experts ont souligné l’importance du rôle à jouer par les investisseurs pour organiser la transition vers l’empreinte zéro carbone.

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Comme l’a rappelé lors de cette conférence Pierre Filippi, président de la société de gestion Fideas Capital, « la question du climat est aujourd’hui devenu un sujet grave et urgent ». C’est la raison pour laquelle la finance dans son rôle d’allocation du capital doit soutenir et encourager la transition vers une économie en carbone neutre. Cependant, les investisseurs éprouvent encore des difficultés « à sacrifier de la performance de court terme, même au profit de sa durabilité, tout comme à restructurer brutalement leurs portefeuilles ou encore à définir leur politique ESG », ajoute t-il.

L’engouement des investisseurs pour les obligations vertes

Pourtant, une politique d’Investissement Climatiquement Responsable est la clef pour mobiliser progressivement les investisseurs et influencer les émetteurs. A ce sujet, Etienne Oberthür, responsable du Financement et de la Trésorerie de la Société du Grand Paris et trésorier référent à l’AFTE pour les questions relatives à la finance verte et responsable, rappelle la nécessité de « réorienter les flux de capitaux vers des investissements durables en vue de parvenir à une croissance durable et inclusive ». Et, dans ce contexte, le marché des obligations vertes a clairement un rôle à jouer, comme le montrent la forte progression de leurs encours dans le monde.

Développer de nouveaux produits

Mais, pour véritablement accélérer la transition vers l’empreinte zéro carbone, « il est nécessaire d’aller plus loin, en privilégiant les actions, c’est-à-dire le capital des entreprises, qui doivent alors répondre à des engagements précis sur l’ensemble de leur politique » selon Pierre Filippi.

L’idée est simple : si l’on veut être efficace, il faut pousser l’ensemble des entreprises à progresser, il ne faut donc exclure aucun secteur, mais choisir dans chacun d’entre eux celles qui prennent le mieux en compte l’impératif climatique.

Si cette pratique fait école et si les entreprises négligentes se voient mises à l’écart des portefeuilles par les gérants, elles seront alors incitées à progresser. Pour ce faire, il est important de drainer l’épargne des particuliers via notamment « les OPCVM ouverts qui restent le meilleur moyen de propagation » selon Pierre Filippi. Pourtant, d’après lui, « l’offre de fonds focus climat, notamment sur les marchés actions est encore très réduite, même si l’on constate une accélération de leur création, sans compter que l’offre de soutien à la transition mainstream (au sens du Climate Transition Benchmark) reste à créer ».

D’ailleurs, pour accélérer la transition des acteurs de l’économie brune ce dernier prône également le lancement de nouveaux outils financiers, en particulier du côté des produits dérivés, autour du concept de la couverture du risque climat.

RF , Octobre 2019

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