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BNP Paribas Asset Management renforce sa politique d’exclusion dans le secteur du charbon

BNP Paribas Asset Management (« BNPP AM ») poursuit son engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique et annonce la mise en place d’une nouvelle politique charbon plus restrictive, qui consiste à désinvestir des sociétés carbo-intensives.

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Cette politique d’exclusion d’entreprises liées à la production du charbon thermique [1] et à la production d’électricité particulièrement intensive en CO2 entrera en vigueur le 1er janvier 2020. Elle s’appliquera à tous les fonds ouverts gérés activement par BNPP AM et deviendra la norme pour les mandats dédiés.

Cette nouvelle politique est une étape clé dans la réalisation de l’objectif de BNPP AM d’aligner ses investissements d’ici 2025 sur l’Accord de Paris qui vise à contenir la hausse des températures nettement sous le seuil de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Le marché du charbon devenant de moins en moins compétitif, cette politique permettra également de réduire l’exposition de nos portefeuilles à un risque financier.

BNPP AM exclura les entreprises qui génèrent plus de 10 % de leur revenu dans l’extraction du charbon thermique et/ou qui représentent 1 % ou plus de la production mondiale. Cette limite de production mondiale permettra d’identifier les entreprises dont le chiffre d’affaires lié au charbon est inférieur à 10%, mais qui sont néanmoins responsables d’une part significative de la production totale de charbon thermique.

Les producteurs d’électricité ayant une intensité carbone supérieure à la moyenne mondiale de 2017, soit 491 gCo2/kWh, seront également exclus. D’ici 2025, en ligne avec l’Accord de Paris et se basant sur le scénario SDS (Sustainable Development Scenario) de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) [2] cette limite sera progressivement réduite à 327 gCo2/kWh. De son côté, BNPP AM demandera à ces entreprises de réduire leur intensité conformément au scénario SDS entre 2020 et 2025 et exclura celles qui n’atteindront pas cet objectif.

BNPP AM est convaincu de l’importance d’encourager les entreprises à réduire leur dépendance vis-à-vis du charbon thermique et à aligner leurs activités avec les objectifs de l’Accord de Paris. La nouvelle politique accordera une exception aux produteurs de charbon thermique et aux producteurs d’électricité carbo-intensifs qui prennent des engagements crédibles de réduction de leurs exposition au charbon afin de respecter l’Accord de Paris. La crédibilité de ces engagements sera vérifiée au moyen de critères quantitatifs et qualitatifs, comme par exemple les objectifs de suppression des actifs charbons, l’augmentation des capacités de production bas carbone ou encore la stratégie des entreprises en faveur d’un modèle bas carbone. Deux fois par an, BNPP AM analysera ces entreprises et évaluera leur éligibilité à sa politique charbon avec une vision prospective à deux ans.

La combustion du charbon est la source la plus importante du réchauffement climatique, tandis que la production d’électricité est la principale utilisatrice de charbon. La réduction des émissions liées au charbon constitue donc l’un des moyens les plus efficaces pour assurer une transition énergétique conforme à l’Accord de Paris. Selon le scénario SDS de l’AIE, la quasi-totalité de la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour le secteur de l’énergie– soit 2,8 gigatonnes sur un total de 3 gigatonnes – proviendra de la réduction de l’utilisation du charbon dans la production d’électricité. [3]

Le Groupe BNP Paribas s’est engagé dès 2015 à ce que ses activités de financement et d’investissement dans le secteur de l’énergie évoluent en ligne avec les objectifs de l’Accord de Paris pour maintenir le réchauffement climatique nettement en dessous du seuil de 2°C. Cette nouvelle politique charbon de BNPP AM s’inscrit pleinement dans cette démarche initiée par le Groupe.

Mark Lewis, Responsable Global de la Recherche Sustainability au sein de BNP Paribas Asset Management, a déclaré : « Du point de vue de l’investisseur, les perspectives de l’industrie du charbon semblent incertaines à mesure que les énergies renouvelables prennent de l’ampleur. Les renouvelables gagnent du terrain dans la production d’électricité [4] par rapport aux énergies fossiles. Dans certaines régions où les conditions sont favorables à l’éolien et au solaire, le coût de construction de nouvelles capacités est en réalité inférieur à celui des centrales fossiles existantes. Cette tendance va se poursuivre dans le futur. »

Next Finance , Mars 2019

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Notes

[1] La nouvelle politique ne couvre pas le charbon métallurgique car il n’existe actuellement aucune alternative crédible au charbon métallurgique dans le processus de fabrication de l’acier. En revanche, il existe de nombreuses alternatives plus propres au charbon thermique pour la production d’électricité.

[2] Cf. IEA, Power : Tracking Clean Energy Progress, © 2019 OECD/IEA. Veuillez noter que l’article 2a de l’Accord de Paris engage ses signataires à : « contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et et les effets des changements climatiques ». Le World Energy Outlook de l’AIE pour 2018 stipule (p.89) que : « La trajectoire des émissions de CO2 jusqu’en 2040 telle que décrite dans le SDS est inférieure à la plupart des scénarios de décarbonisation publiés basés sur la limitation de la hausse moyenne de la température mondiale à long terme à 1,7-1,8°C par rapport aux niveaux préindustriels ». Idéalement, nous voudrions que l’AIE publie et mette à jour régulièrement un scénario conforme avec une augmentation maximale des températures de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle et adopte une attitude plus prudente concernant les technologies à émissions négatives dans sa modélisation, mais le SDS est un scenario crédible, et constitue une référence pour les gouvernements, entreprises et investisseurs désireux d’aligner leurs émissions sur l’Accord de Paris.

[3] Selon la version la plus récente du SDS de l’AIE tel que décrit dans le World Energy Outlook pour 2018, les émissions de CO2 liées à l’énergie doivent baisser de 3,1 gigatonnes d’ici 2025 par rapport aux niveaux de 2017, et l’intégralité de cet effort se fera en réduisant les émissions liées au charbon (les émissions sont légèrement plus élevées pour le gaz naturel en 2025 qu’en 2017 et légèrement inférieures pour le pétrole). De plus, presque l’intégralité de la réduction des émissions liées au charbon - 2,83Gt sur 3,1Gt au total, soit 93 % - devra être fournie par les producteurs d’électricité.

[4] Sur la base du coût moyen de l’énergie (LCOE - Levelized Cost Of Energy ). Le LCOE permet de comparer différentes méthodes de production d’électricité de manière cohérente. Il s’obtient en divisant le coût total de la construction et de l’exploitation d’un actif de production d’énergie sur la durée de vie de celui-ci par l’énergie totale produite par l’actif sur cette même durée de vie.

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