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Un contexte européen favorable, porté par les flux

Au global, l’environnement reste pour nous favorable aux actions des pays développés, dans un contexte où les principales banques centrales vont conserver durablement une politique accommodante.

L’amélioration de l’environnement économique devrait se poursuivre dans les mois à venir et la croissance mondiale se renforcer en 2014, tirée par les Etats-Unis qui ont repris leur rôle de locomotive de l’économie mondiale. Néanmoins, les dernières données US ont été fortement perturbées par les conditions climatiques et les inquiétudes ont augmenté sur le monde émergent au sein duquel les situations sont très hétérogènes. Si en tendance la zone émergente va continuer de croitre plus vite que les pays développés, la dynamique s’est ralentie et le risque idiosyncratique s’est accru. Le Japon a réaffirmé son engagement monétaire et budgétaire et en Europe, la situation continue de se (re)normaliser, entrainant le retour de la confiance.
Au global, l’environnement reste pour nous favorable aux actions des pays développés, dans un contexte où les principales banques centrales vont conserver durablement une politique accommodante.

Au niveau microéconomique le constat est moins clair. Des deux côtés de l’Atlantique, les publications des résultats du dernier trimestre 2013 ont été relativement conformes aux anticipations mais les perspectives 2014, vues des entreprises, restent prudentes.

Aux Etats-Unis les niveaux de marges sont déjà sur des plus hauts historiques et le levier opérationnel est limité. Pour autant le contexte économique favorable permet d’envisager une reprise des dépenses d’investissement et la poursuite des opérations de fusion-acquisition.

En Europe, les entreprises les plus exposées aux pays émergents sont celles qui ont le plus souffert. Pour autant, dans leur ensemble, les entreprises européennes conservent un potentiel de hausse de leurs marges important et un levier opérationnel fort.

Après trois années de déception, les résultats des entreprises européennes, attendus à plus de 10% pour 2014, devront être au rendez-vous.

Un élément de soutien important pour les actions européennes réside dans les flux : ainsi, en décembre, les investisseurs américains ont acheté pour 23 milliards de dollars d’actions européennes, un record mensuel venant couronner une année record de 126 milliards de dollars. Les emprunts d’Etat des pays périphériques ont également bénéficié de la quête de rendement des investisseurs qui sortent des actifs émergents et ont fortement progressé, plus rapidement que justifié par l’amélioration des fondamentaux.

Dans ce contexte, nous sommes toujours positifs sur les actions européennes, tout en restant vigilants. L’un des principaux risques pour 2014 reste un dérapage d’un pays au sein des émergents alors qu’aux déséquilibres économiques et financiers, mis en exergue suite au « tapering », s’ajoutent des tensions sociales dans un contexte de nombreuses élections majeures.

Aussi, compte tenu d’un consensus fort mais qui induit une volatilité abordable, les achats de protection nous semblent pleinement justifiés.

Marc Renaud , Mars 2014

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