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Un collectif gérant $2 000 milliards enjoint les ministres à mettre en place un reporting de développement durable

Un collectif d’investisseurs gérant 2 000 milliards de dollars enjoint les ministres réunis au Sommet de la Terre Rio+20 à mettre en place un reporting de développement durable…

Un collectif d’investisseurs institutionnels, d’ONG, de groupes confessionnels et d’agences de l’ONU, mené par Aviva Investors, a lancé un appel aux représentants des gouvernements participant au Sommet de la Terre Rio+20. Son but est d’imposer aux organismes publics et aux grandes multinationales l’intégration des questions environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise dans leur rapport annuel et dans leurs états financiers, ou d’expliquer pourquoi ils ont dérogé à cette règle.

Dans une lettre ouverte aux ministres, Paul Abberley, Directeur général par intérim d’Aviva Investors et porte-parole de la Corporate Sustainability Reporting Coalition (Collectif sur le reporting de développement durable), regroupant des investisseurs dont l’encours d’actifs sous gestion se monte à environ 2 000 milliards de dollars, a déclaré : « L’engagement des États-membres de l’ONU à rédiger un accord international demandant aux entreprises d’intégrer les questions de développement durable dans leur rapport annuel et dans leurs états financiers, ou d’expliquer pourquoi elles préfèrent déroger à cette règle, constituerait une avancée concrète et importante pour le Sommet Rio+20.
Un reporting de développement durable constitue un élément essentiel de l’élaboration d’une approche responsable du capitalisme : si les investisseurs continuent à recevoir des informations de court terme et en quantité insuffisante, ce sont tous les marchés qui finiront par en pâtir. C’est la raison pour laquelle nous avons créé la Corporate Sustainability Reporting Coalition (CSRC) et que nous nous réjouissons des initiatives prises jusqu’à présent par le gouvernement britannique et l’UE. »

Et Paul Abberley de continuer : « Cette procédure simple de reporting par les sociétés suscitera le débat au sein des conseils d’administration et des entreprises et encouragera les investisseurs à prendre en compte le caractère durable des sociétés. Même si les investisseurs peuvent aujourd’hui consulter le compte de résultats et les flux de trésorerie sous-jacents d’une entreprise, ils ne disposent généralement que de très peu d’informations sur son approche du développement durable. À l’heure actuelle, 75 % des entreprises n’effectuent aucun reporting de développement durable. Même si des progrès sont réalisés en la matière, si la tendance actuelle se poursuit, il faudra attendre des décennies avant que le reporting de développement durable ne devienne une pratique courante sur les marchés internationaux.
La diffusion régulière d’informations cohérentes en matière de développement durable permettrait également aux gouvernements de mettre en oeuvre des programmes d’économie verte, en gérant les aspects environnementaux et commerciaux de la transition vers une économie à faible teneur en carbone. Cela permettrait également de comprendre comment les conseils d’administration des entreprises abordent les questions de développement durable de leur secteur d’activité. »

Le collectif compte désormais plus de 70 membres, parmi lesquels UNPRI, la GRI, l’ACCA, le WWF-UK et la CNUCED.

Wolfgang Engshuber, président des Principes d’Investissement Responsable (PRI) adoptés sous l’égide de l’ONU a déclaré : « Les investisseurs de long terme ne peuvent pas prendre de décisions d’investissement raisonnées sans disposer d’informations fiables sur l’exposition des entreprises aux risques financiers et de performance sur le long terme, comme le dérèglement climatique, la pénurie des ressources naturelles et les évolutions démographiques et sociales à l’échelle mondiale, ainsi que sur la qualité des réponses qui y sont apportées. Pour faciliter la tâche des investisseurs, l’initiative PRI estime que les gouvernements devraient imposer aux entreprises la mise en place d’un reporting public des mesures prises pour intégrer le développement durable ou bien d’expliquer pourquoi elles ne l’ont pas fait. »

Teresa Fogelberg, Directrice générale adjointe de la Global Reporting Initiative, a affirmé : « Faire du reporting développement durable une pratique courante favorise l’accès à des informations sur la base desquelles sont prises de nombreuses décisions d’investissement, d’achat ou d’emploi. Pour les entreprises, le reporting développement durable permet d’impulser le changement, d’être en mesure de faire face à la concurrence dans l’économie de demain où le développement durable sera déterminant. L’approche consistant à effectuer un reporting ou à expliquer la raison de la dérogation à cette règle multiplie les informations disponibles pour les gouvernements et les marchés, tout en laissant la décision du reporting aux entreprises. »

Helen Brand, directrice générale de ACCA (l’Association of Chartered Certified Accountants), organisation internationale des comptables professionnels, a déclaré : « L’instauration d’un cadre permettant d’intégrer des informations sur le développement durable dans le reporting des entreprises est une réforme clé du 21e siècle. L’ACCA est heureuse de faire partie de ce collectif, qui vise à fournir la transparence nécessaire et vitale pour les actionnaires et les investisseurs de long terme. »

Next Finance , Mai 2012

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