Tout vient à point à qui sait attendre

Cela fait quatre ans qu’au match des révisions d’anticipations de résultats, les sociétés européennes sont perdantes face aux sociétés américaines.Mais voilà que le rapport de force est en train de s’inverser. Depuis fin 2014, les sociétés exportatrices américaines ont commencé à être pénalisées par la hausse du dollar...

Cela fait quatre ans qu’au match des révisions d’anticipations de résultats, les sociétés européennes sont perdantes face aux sociétés américaines.

Mais voilà que le rapport de force est en train de s’inverser. Depuis fin 2014, les sociétés exportatrices américaines ont commencé à être pénalisées par la hausse du dollar, et elles doivent aujourd’hui réviser à la baisse leurs perspectives 2015. Concrètement la hausse du dollar c’est 4% de ventes en moins sur l’exercice annuel de Microsoft, 5% de ventes et 12% de bénéfices en moins sur celui de Procter & Gamble... Le cycle de révisions à la hausse des anticipations de résultats des sociétés du S&P 500 s’est donc tout récemment inversé.

De notre côté de l’Atlantique, les anticipations de résultats des entreprises européennes semblent prendre une toute autre tournure sous l’effet du « triple choc » - la baisse du prix du pétrole, la baisse de l’euro, et l’environnement de taux bas favorisant la reprise du crédit.

Qui plus est, ces deux derniers facteurs se trouvent renforcés par le plan d’assouplissement monétaire supérieur aux attentes annoncé par Mario Draghi. Si l’impact du QE sur l’économie réelle est en grande partie contingenté à la poursuite des efforts structurels des Etats, il n’en reste pas moins qu’il intervient à un moment clé où les indicateurs macroéconomiques et microéconomiques commencent à frémir.

Le fin mot du match serait-il une surperformance des marchés actions européens par rapport aux marchés actions américains ? La performance exceptionnelle des indices boursiers européens en janvier semble donner le ton… Avec un temps d’avance, ces derniers ont anticipé le début d’un cycle de révisions à la hausse des anticipations de résultats qui, à en croire le graphique ci-dessus, devrait enfin se matérialiser.

Ce qui est sûr c’est que les conditions sont là pour une reprise de la croissance des résultats en Europe. Nous restons donc optimistes, sans pour autant occulter la volatilité induite par un calendrier chargé en échéances électorales et plus généralement par un contexte géopolitique loin d’être apaisé.

Marc Renaud , Février 2015

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