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Should I stay or should I go : L’incertitude politique augmente en Europe.

Le 24 mai, l’Eurogroupe discute de la dette grecque. Le parlement du pays ayant adopté la plupart des mesures demandées, la seconde tranche de financement semble assurée. L’attention se portera désormais sur les contours d’une restructuration. Toute réduction du nominal ayant été clairement écartée...

Le 24 mai, l’Eurogroupe discute de la dette grecque. Le parlement du pays ayant adopté la plupart des mesures demandées, la seconde tranche de financement semble assurée. L’attention se portera désormais sur les contours d’une restructuration. Toute réduction du nominal ayant été clairement écartée, il paraît probable que le travail du groupe s’oriente vers une extension des échéances.

Le 26 juin, l’Espagne va de nouveau voter pour les deux chambres. Les intentions de vote paraissent sensiblement les mêmes qu’en décembre et le pays semble se diriger vers un nouveau blocage.

Ces deux échéances ne semblant pas à ce jour induire d’instabilité majeure, les inquiétudes se concentrent sur le référendum britannique du 23 juin. Et si les derniers sondages s’orientent vers un stay, les indécis restent nombreux et la probabilité d’un clash demeure forte.

Quelles en seraient les conséquences ? Pour le Royaume-Uni, un déficit de croissance causé dans l’immédiat par un recul de la confiance des investisseurs et des consommateurs et, à plus long terme, par la difficulté plus grande à commercer avec la zone euro.

Pour tous les pays européens, une augmentation du risque politique. Et les sujets ne manquent pas : sécession de l’Ecosse et de la Catalogne, remontée des partis anti-européens, crise des migrants, absence de gouvernement en Irlande et référendum sur la constitution italienne en octobre.

Should I stay or should I go ? Sauf avancée majeure pour le stay, l’indécision des Britanniques risque fort de secouer les marchés jusqu’aux résultats du référendum.

Voici pour mémoire l’historique des votes marquants de la construction européenne.

1972

L’Irlande et le Danemark votent pour l’adhésion à la CEE.
La Norvège refuse l’intégration du pays à la CEE.

1975

Le Royaume-Uni vote pour son maintien au sein de la CEE.

1986

L’Acte unique européen est ratifié par le Danemark.

1987

L’Acte unique européen est ratifié par l’Irlande.

1992

Le traité de Maastricht est ratifié par la France et l’Irlande.
Le Danemark refuse de ratifier le Traité de Maastricht.

1993

Le Danemark ratifie le traité de Maastricht suite à un second référendum.

1994

L’Autriche, la Finlande et la Suède votent pour leur adhésion à l’Union européenne.
La Norvège refuse de rejoindre l’Union européenne.

1998

Le traité d’Amsterdam est ratifié par l’Irlande et le Danemark.

2000

Le Danemark refuse de rejoindre la zone euro.

2001

L’Irlande refuse de ratifier le traité de Nice.

2002

L’Irlande ratifie le traité de Nice suite à un second référendum.

2003

Les pays d’Europe centrale et de l’Est votent en faveur de l’adhésion à la zone euro.

2005

La France et les Pays-Bas votent contre la constitution européenne.

2008

L’Irlande vote contre le traité de Lisbonne.

2009

L’Irlande ratifie le traité de Lisbonne suite à un second référendum.

2012

L’Irlande ratifie le pacte budgétaire européen.
La Croatie vote pour son adhésion à l’Union européenne.

Frédéric Rollin , Mai 2016

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