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Rothschild & Cie Gestion croit à une hausse durable des actions européennes

À l’occasion de son dernier Comité stratégique, l’équipe de gestion de Rothschild & Cie Gestion a partagé sa vision des marchés boursiers avec une centaine d’investisseurs et partenaires professionnels.

Didier Bouvignies et Philippe Chaumel, tous deux Associés-gérants et Co-Responsables de la Gestion, se sont notamment exprimés sur les catalyseurs de performance qui ont permis à certains segments de la cote de progresser en 2013, ainsi que sur leurs convictions boursières pour les trimestres à venir. Les deux Associés-gérants croient à la poursuite du cycle de revalorisation des actions européennes, en particulier des titres value.

La combinaison d’une croissance modérée mais plus équilibrée, de valorisations attractives, c’est-à-dire de primes attrayantes incitant les investisseurs à réexposer leurs portefeuilles aux actions, et du retour d’une psychologie de marché favorable, a constitué un environnement propice au rallye boursier. Au-delà de ce constat, ce sont surtout les différents partis-pris de gestion, en termes d’allocation d’actifs, d’allocation sectorielle et géographique, ainsi que de stock-picking, qui permettent de capter un surplus de valeur significatif.

« L’essentiel des surperformances de nos fonds trouve ses origines dans les décisions d’investissement que nous avons su prendre. Cela a consisté à surpondérer notre exposition aux actions, en privilégiant l’Europe, zone la plus affectée par la crise depuis 2008, mais pour laquelle le potentiel de revalorisation est le plus important. A contrario nous sommes restés à l’écart des marchés émergents » affirme Didier Bouvignies.

« À l’échelle sectorielle, la sélection des titres a été particulièrement discriminante. Nous avons investi sur des sociétés issues des secteurs des biens et services industriels, comme EADS ou Deutsche Post AG, des médias, comme Atresmedia ou TF1, bancaire, comme Unicredit, ou des services publics, comme EDF » ajoute Didier Bouvignies. « Ces valeurs figurent parmi les plus belles progressions boursières de l’année. Une partie d’entre elles sont des valeurs de ‘recovery’ qui sont en train d’initier des programmes de restructuration en termes d’organisation et de coûts. »

Plusieurs signaux portent à croire que ces sources de performance ne vont pas se tarir en 2014. Le rééquilibrage progressif de la croissance économique va se poursuivre. Les pays de la zone euro, en particulier les pays dits périphériques, sont en train d’améliorer significativement leur balance courante, tandis que, depuis peu, l’assouplissement des programmes d’austérité est de nature à libérer plus de croissance.

Surtout, les actions européennes disposent d’une capacité de désensibilisation face à un éventuel resserrement monétaire. La prime de risque associée aux valeurs européennes est si conséquente, qu’une hausse des taux aurait un impact très limité sur le potentiel de revalorisation de ces actifs.

Philippe Chaumel constate que « la sous-performance relative de l’indice Eurostoxx par rapport à son homologue américain S&P 500, manifeste depuis 2008, vient d’atteindre un point bas à l’été dernier. Depuis, on assiste à l’amorçage d’un mouvement de re-convergence, à long-terme, des deux indices. »

Dans ce contexte, les deux Co-Responsables de la Gestion sont confiants dans leur stratégie de stock-picking. « Nous croyons au rattrapage des valeurs au profil ‘value’, par rapport aux valeurs de croissance. Ici encore, un point d’inflexion a été identifié. Les valeurs de croissance n’ont cessé de surperformer l’Eurostoxx depuis 2010, à l’inverse des actions ‘value’. Cette tendance connaît une inflexion notable depuis peu, avec un regain de performance en faveur des actions ‘value’ et une correction des titres de croissance. Ces derniers pâtissent non seulement de niveaux de valorisation relativement élevés, mais aussi d’une exposition aux émergents pénalisante, en raison d’effets devises négatifs » remarque Philippe Chaumel.

Dans le cadre du fonds R Conviction Euro, l’équipe de gestion continuera notamment à rechercher des titres d’entreprises en phase de retournement « à l’instar de Veolia, Peugeot, NH Hoteles, Air France ou AkzoNobel » précise Didier Bouvignies.

« Nous maintenons également une surpondération des actions du secteur bancaire français et italien, dont les valorisations actuelles sous-estiment encore les retours sur fonds propres des établissements » conclut-il.

Next Finance , Novembre 2013

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