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Perspectives d’investissement 2020

Selon Olivier Raingeard, directeur des investissements à la Banque Neuflize OBC, après une année 2019 remarquable où toutes les classes d’actifs, dont les obligations, les actions et les produits alternatifs, ont produit des rendements supérieurs à leur moyenne de long terme, les investisseurs doivent s’attendre à̀ des performances bien moins soutenues en 2020.

Perspectives générales : Après une année 2019 remarquable où toutes les classes d’actifs, dont les obligations, les actions et les produits alternatifs, ont produit des rendements supérieurs à leur moyenne de long terme, les investisseurs doivent s’attendre à̀ des performances bien moins soutenues en 2020. Faiblesse des taux d’intérêt oblige, les rendements obligataires, en particulier, diminueront.

Contexte international : Brexit (éventuel), poursuite des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, élection présidentielle américaine… l’année sera riche en évènements, avec en toile de fond une question récurrente : quelle sera la position des banques centrales ? Continueront-elles à soutenir l’économie en assouplissant les conditions monétaires ou s’abstiendront-elles, de peur qu’une relance excessive ne crée trop de déséquilibres macro-financiers ?

Conjoncture : Le secteur manufacturier cessera lentement mais sûrement de se détériorer et pourrait connaître une embellie. Le principal risque se situe au niveau des reports de programme d’investissements - alimentés par la persistance d’incertitudes politiques - qui pourraient, à terme, entraîner une augmentation du chômage, ce qui est susceptible de ralentir la croissance dans les services et d’entamer le moral des ménages.

Allocations d’actifs : Seuls les actifs dits « risqués », et en particulier les actions, continuent d’offrir des espérances de rendement très positives à moyen-long terme. La diversification est plus que jamais nécessaire entre les classes d’actifs traditionnelles et en leur sein. Par ailleurs, intégrer des classes d’actifs moins liquides ou des produits plus sophistiqués peut permettre d’améliorer le couple rendement-risque de son allocation d’actifs

Stratégie neutre pour les actions : Le rééquilibrage en faveur d’une position neutre à l’égard des actions s’applique également aux allocations régionales et sectorielles. Au niveau régional, nous anticipons un regain d’intérêt pour l’Europe où les risques politiques diminuent. En termes sectoriels, nous maintenons notre préférence pour les technologies de l’information et la santé.

Turbulences possibles sur l’obligataire : La moindre embellie de l’économie pourrait amener le marché obligataire à anticiper des rendements plus élevés. Dans un tel contexte, les prix des obligations pourraient connaître quelques turbulences. Pour traverser cette période, nous recommandons notamment aux investisseurs obligataires de réduire la duration du portefeuille obligataire global et de maintenir une large allocation portefeuille obligataire aux obligations d’entreprises non financières « investment grade ».

Focus sur le secteur du stockage d’énergie : L’envolée du marché du stockage de l’énergie crée des opportunités. L’an dernier, selon l’Agence internationale de l’énergie, les investissements dans le stockage de l’énergie ont bondi de 45 %. Déjà, la production escomptée de batteries annoncée est environ 4 à 5 fois plus élevée que la production disponible aujourd’hui. Le marché du stockage de l’énergie devrait croître de 16 % par an jusqu’en 2030. Cette montée en puissance profitera aux fabricants de systèmes de batterie, aux producteurs d’énergies renouvelables, aux éditeurs de logiciels de gestion de l’énergie, aux services de stockage, aux fabricants de composants de batteries, aux sociétés de recyclage de batteries et d’infrastructures.

Olivier Raingeard , Décembre 2019

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