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Opinion
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Tandis que la trêve hivernale approche à grand pas, les investisseurs attendaient hier la dernière échéance d’une année 2022 qui aura marqué l’histoire des marchés financiers : la réunion de la BCE suivie du discours de Madame Lagarde. Depuis plusieurs semaines, les marchés semblaient se stabiliser et plusieurs statistiques étaient venues les rassurer...
Tandis que la trêve hivernale approche à grand pas, les investisseurs attendaient hier la dernière échéance d’une année 2022 qui aura marqué l’histoire des marchés financiers : la réunion de la BCE suivie du discours de Madame Lagarde. Depuis plusieurs semaines, les marchés semblaient se stabiliser et plusieurs statistiques étaient venues les rassurer et tirer les taux à la baisse (et donc les marchés obligataires à la hausse) : la dernière en date était en début de semaine un chiffre d’inflation plus faible de 0.1 point aux USA qui entraînait en quelques minutes un resserrement des taux à maturité dix ans en Europe de plus de 10 points base… Si le découplage économique est bien acté depuis plus d’une décennie maintenant entre Eurozone et Etats-Unis, la deuxième reste fermement amarrée à la première du point de vue monétaire et financier, et les marchés européens restent souvent une dérivée des marchés américains… Peut-on vraiment trouver un lien entre un dixième de point d’inflation aux Etats-Unis, pays gorgé de pétrole, de plein emploi et d’entreprises technologiques capables d’assurer une décennie de croissance et le rendement long terme de l’Etat Italien, englué dans ses méandres politiques, son déficit budgétaire abyssal et son tissu économique vieillissant parmi les plus dépendants des importations d’énergie au monde (2ème importateur d’électricité et 4ème de gaz au monde en 2020)
Ainsi, les taux souverains glissaient tranquillement à la baisse depuis leur pic d’octobre, suivis par les corporates qui offraient aux portefeuilles obligataires un regain de performance notable et rassurant pour les investisseurs pour cette fin d’année…
Nous notions cependant durant ces dernières semaines plusieurs points poussant à une certaine prudence :
Ainsi, nous profitions de ce regain de performance dans nos portefeuilles pour céder quelques positions longues et réduire la duration dans notre portefeuille flexible à 2.5 contre 3.5 fin novembre. Bien nous en a pris lorsque nous entendîmes hier le discours de Madame Lagarde qui a refroidi les marchés comme seule aurait pu le faire la Reine des Neiges en son temps ! Trois points significatifs :
Nous réitérons donc notre positionnement très corporate, plutôt court, high yield et à forte prime de rendement en cette fin d’année.
Si la fin d’année s’annonce malheureusement moins tranquille que l’on ne l’aurait espéré après cette année déjà difficile pour tous les investisseurs, cette confirmation de la BCE d’une politique dure sur l’année 2023 et d’une poursuite de taux élevés milite pour quelques orientations de positionnements :
Si ces grandes lignes ne sont qu’un résumé de notre orientation de gestion pour les semaines à venir, orientation que nous avions déjà initiée avant cette fameuse réunion BCE, nous vous proposons de partager nos vues plus détaillées sur le marché et sur nos portefeuilles obligataires value le 10 janvier prochain au cours d’un déjeuner à l’Automobile Club De France ou par webinaire (inscription ici).
Matthieu Bailly , Janvier 2023
En 2016, Eurex a lancé les contrats à terme « Total Return Futures (TRF) » en réponse à la demande croissante de produits dérivés listés en alternative aux Total return swaps. Depuis, ces TRF sont devenus des instruments utilisés par une grande variété d’acteurs à des fins (...)
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