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Les petits marchés émergents peuvent aider à accroître les rendements

Selon l’équipe de gestion active des marchés émergents de State Street Global Advisors la montée en puissance de cette catégorie ne se résume pas aux seuls pays BRIC…

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Une nouvelle étude de marché publiée par l’équipe de State Street Global Advisors (SSgA), spécialisée dans la gestion active d’investissements dans les marchés émergents révèle que la montée en puissance de cette catégorie ne se résume pas aux seuls pays BRIC – Brésil, Russie, Inde et Chine. Depuis janvier 1997, selon les recherches de SSgA (voir graphique 1), la zone BRIC a sous-performé un groupe de pays plus petits au sein des marchés émergents. En mars 2011, les pays plus petits appartenant à ce groupe de marchés émergents ont surperformé la zone BRIC de 39 % [1].

Opportunités dans les petites économies émergentes

Graphique 1 : Opportunités dans les petites économies émergentes

Les informations ci-dessus sont uniquement à des fins d’illustration
Source : SSgA au 31.03.11.
Indice : 12/31/1996 = 100

L’étude, fondée sur la stratégie « Small Emerging Markets » de SSgA, compare l’indice MSCI BRIC à un groupe de pays émergents plus petits comprenant les marchés suivants : Chili, Colombie, Egypte, Hongrie, Israël, Pérou, Philippines, Pologne, République Tchèque, Thaïlande et Turquie.

Chris Laine, gérant de portefeuille de SSgA, gestion active des actions des marchés émergents, commente : « Tout en maintenant une exposition principale sur les pays BRIC, les investisseurs ne devraient pas négliger d’autres zones de croissance dans les pays émergents. De nombreuses économies émergentes ou périphériques, de taille plus modeste, ont effectué sans bruit des réformes favorables aux investisseurs, et méritent l’attention des investisseurs internationaux. Valeur, croissance et une profitabilité solide caractérisent un grand nombre d’entre elles ».

L’étude montre également que les actions s’échangeant avec un ratio cours/bénéfice prévisionnel de 11, la classe d’actifs des marchés émergents dans son ensemble ne souffre pas d’une bulle spéculative [2]. Chris Laine poursuit : « Bien que les marchés émergents ne s’échangent plus à un taux radicalement plus bas par rapport aux marchés développés, il est difficile d’affirmer qu’une classe d’actifs qui s’échange avec un multiple de 11 fois les résultats prévisionnels s’apparente à une bulle spéculative. Celle-ci s’aligne parfaitement sur la moyenne des sept dernières années ». « Les marchés développés offrent toujours la diversification, la liquidité et la transparence dont ont besoin les investisseurs ; cependant, si l’on continue à voir les marchés émergents se développer encore davantage et devenir plus transparents, l’argument pour leur accorder une prime deviendra incontournable ».

L’étude de SSgA a également analysé le marché des credit default swaps (CDS) souverains et noté qu’il est probable que ce dernier juge actuellement de nombreuses économies développées comme présentant de plus grands risques de crédit souverain que les économies émergentes. Parmi les 20 pays présentant les plus grands spreads des CDS souverains, seuls quatre pays sont classés comme émergents, tandis que six pays développés figurent sur la liste. [3]

Chris Laine explique : « À court terme, les actions des pays émergents se caractérisent par un plus haut degré de volatilité, mais si l’on pense aux risques systémiques à plus long terme, les marchés émergents nous semblent présenter des caractéristiques plus favorables. Un endettement moins lourd des gouvernements et des consommateurs plus solides financièrement suggèrent que les marchés émergents continueront d’attirer des capitaux ». « Alors que nous anticipons des bilans stables et solides pour les finances publiques des marchés émergents, et des prévisions de croissance du PNB de 4 à 5 % supérieures à celles des économies du G10 [4], nous estimons que des rendements boursiers potentiellement élevés pourraient en résulter ».

Chris Laine conclut : « La tendance à la hausse pour les marchés émergents est claire, et selon moi, elle devrait continuer. Compte tenu de l’activité en fusions / acquisitions et en introductions en bourse au cours de ces dernières années, les investisseurs (et les banques d’investissement) se positionnent pour la poursuite de cette croissance. Les investisseurs devraient vérifier si leur allocation actuelle vers les marchés émergents est adéquate au regard des considérations de risque et de rendement ».

Next Finance , Mars 2011

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Notes

[1] Source : SSgA depuis le début de la période jusqu’ au 29 mars 2011

[2] MSCI / SSgA en novembre 2010

[3] Bloomberg

[4] SSgA

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