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Les obligations à haut rendement offrent de nouvelles opportunités

Todd Youngberg, Directeur mondial des investissements – Fixed Income et Responsable High Yield chez Aviva Investors, commente les perspectives des obligations à haut rendement et présente les opportunités offertes par cette classe d’actifs.

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Le marché mondial des obligations à haut rendement a bien commencé l’année 2011, avec une performance proche de 3,2 % [1] à la mi-mars. Les obligations high yield ont fait preuve d’une belle résistance durant la phase récente de volatilité des actions. La demande pour ces titres reste ferme. Selon AMG Data Services, les fonds ouverts FCP enregistrent depuis le début de l’année une collecte de 9 milliards de dollars, soit 4,6 % du total des fonds. La demande est encore plus soutenue pour les fonds spécialisés dans les prêts à effet de levier, leur structure à taux variable permettant de couvrir le risque d’inflation.

Toutefois, les rendements des obligations high yields, très légèrement supérieurs à 7 % [2], sont proches de leur plus bas niveau historique. Nous maintenons donc notre prévision d’une performance de 7 % à 8 % pour les titres high yield et de 6 % à 7 % pour les prêts à effet de levier en 2011. Ces niveaux de rendement restent attractifs par rapport à ceux des instruments de taux de la catégorie investment grade.

« Malgré la faiblesse historique des rendements du marché du high yield, nous pensons qu’il est possible d’accroître le rendement total en identifiant des obligations susceptibles d’intégrer l’univers investment grade. Les obligations passant de la catégorie spéculative à la catégorie « investissement » sont susceptibles d’intéresser un plus grand nombre d’acheteurs, et voient généralement leur prix monter dans la foulée du rétrécissement de leur prime de risque (le « spread »). Prenons par exemple une obligation notée BB+ (comme celle du grand magasin Macy’s), affichant un rendement d’environ 5 % [3]. Son rendement potentiel pourrait plutôt s’approcher de 9 % si le titre est transféré dans la catégorie investment grade et que son spread se réduit ». Plusieurs indicateurs de marché clés plaident en faveur d’une allocation vers les obligations à haut rendement et aux prêts à effet de levier :

1. A l’échelle mondiale, le taux de défaut est faible et devrait encore baisser : la probabilité de défaut a diminué car les entreprises sont parvenues à allonger la maturité de leur dette à des taux attractifs, elles possèdent des soldes de trésorerie importants, bénéficient d’un levier opérationnel accru et enregistrent des marges bénéficiaires supérieures.

2. La faiblesse des taux réels est favorable à des spreads resserrés sur le segment high yield : caractérisé par des taux réels très faibles, le contexte récent s’est révélé favorable au marché à haut rendement, le coût du capital devenant moins onéreux en matière de refinancement et d’allongement des maturités.

3. Des tendances inédites depuis 1998 en termes de notation de crédit : le renforcement des bilans des sociétés et la solidité des résultats publiés devraient entraîner de nouvelles révisions à la hausse des notes. Le ratio révision à la hausse/ révision à la hausse sur les 12 derniers mois est désormais proche d’un plus haut historique.

Next Finance , Mars 2011

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Notes

[1] Source : Bank of America Merrill Lynch

[2] Source : Bank of America Merrill Lynch

[3] Source : Bloomberg

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