›  Note 

Les investisseurs institutionnels sont les plus affectés par la manipulation du LIBOR – Sondage CFA Institute

Les professionnels de l’investissement veulent rétablir la confiance et l’intégrité dans le secteur de la finance, ils préconisent des sanctions pénales accrues et l’utilisation des taux réels…

Afin de nourrir les travaux en vue d’une réforme de la régulation suite au scandale du LIBOR, le CFA Institute a mené un sondage auprès de ses membres dans le monde entier. Les sondés estiment que l’utilisation des taux réels des transactions interbancaires est la méthodologie la plus appropriée pour déterminer le LIBOR, qui, à l’heure actuelle, est établi sur la base de taux estimés. Le secteur financier devrait continuer à être responsable du calcul du LIBOR, mais ceci devrait être soumis à des contrôles officiels. Selon 82 % des sondés, les régulateurs devraient aussi être dotés de pouvoirs leur permettant de prendre des sanctions pénales en ce qui concerne la manipulation du LIBOR.

Ce sondage a pour but de répondre à la Wheatley Review, commission créée par le gouvernement britannique, et à la consultation publique du Parlement Européen sur le LIBOR en donnant le point de vue des investisseurs. Ce travail doit ainsi contribuer à la restauration de la confiance à l’égard des marchés financiers.

Cette enquête, clôturée le mardi 4 septembre 2012, a été envoyée à 21 000 membres, parmi lesquels 1 259 membres ont répondu (taux de réponse de 6 %). Ses conclusions majeures sont :

- Les utilisateurs du LIBOR les plus affectés par sa manipulation : 34 % des sondés, une majorité relative, pensent que les utilisateurs du LIBOR les plus affectés financièrement par sa manipulation sont les investisseurs institutionnels.
- La méthodologie pour établir le LIBOR : 56 % des sondés estiment que la méthodologie la plus adaptée pour fixer le LIBOR serait une moyenne de taux basés uniquement sur des transactions interbancaires réelles ; 32 % considèrent qu’une méthodologie hybride utilisant à la fois des taux réels et des taux estimés serait appropriée.
- Le contrôle du LIBOR : 70 % des sondés estiment que la procédure de soumission des taux pour établir le LIBOR devrait être réglementée.
- La gestion du LIBOR : 55 % des sondés jugent que le LIBOR devrait être géré et contrôlé par des organismes du secteur bancaire, tout en étant soumis à un contrôle des régulateurs. Une majorité absolue, 82 % des sondés, souhaite que le régulateur soit doté de pouvoirs pour prendre des sanctions pénales en cas de manipulation du LIBOR.
- Les alternatives possibles au LIBOR : le sondage suggère qu’il existe des alternatives possibles au LIBOR. Les options les plus retenues sont les taux d’intérêt basés sur le marché (pour 43 % des sondés) et les taux de repo (pour 32 % des sondés).

Rhodri Preece, directeur de la réglementation des marchés de capitaux du CFA Institute, déclare : « Puisque le LIBOR est à la base du pricing d’une gamme d’instruments et de produits financiers très vaste, toute erreur dans son calcul et dans son contrôle compromet l’intégrité du système financier. La réforme du LIBOR, désormais fragilisé, est une étape essentielle pour rétablir la confiance des investisseurs et du public. Les professionnels de l’investissement ont souligné qu’il était possible d’améliorer le processus en utilisant les taux de transactions réelles et en mettant en place un contrôle accru. Associées à un engagement fort envers un comportement éthique des particuliers et des entreprises, ces étapes peuvent aider à restaurer la confiance. »

Next Finance , Septembre 2012

Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

Focus

Note Replay conférence digitale du 27/01/2022 : Présentation de l’étude de l’Investissement Responsable de 2021

Cette 3ème édition met en lumière l’évolution de la connaissance et de l’appétence des épargnants français pour les produits d’épargne responsable et mesure en parallèle les convictions et l’appropriation du sujet par les conseillers (...)

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés