67 % des investisseurs conviennent que l’investissement factoriel les a aidés à faire face à la volatilité du marché au cours de l’année écoulée, et 64 % ont déclaré que leur confiance dans les facteurs s’est accrue au cours des 12 derniers mois.
Invesco, société de gestion d’actifs mondiale de premier plan, a publié aujourd’hui les résultats de sa septième étude annuelle Invesco Global Factor Investing. L’étude est basée sur des entretiens avec 151 institutionnels et particuliers ayant recours à l’investissement factoriel, gérant plus de 25,400 milliards € d’actifs combinés.
L’étude de cette année a révélé que les répondants s’attendent à ce que les stratégies factorielles surperforment dans un environnement inflationniste avec une croissance économique lente. Les personnes interrogées pensent également que l’environnement de marché actuel rend l’investissement factoriel dans les titres obligataires plus attrayant, car il s’agit d’un bon moyen de faire face à la volatilité et de diversifier les portefeuilles.
Les turbulences du marché soulignent la valeur des facteurs dans la gestion du risque
L’inflation persistante et la hausse des taux d’intérêt au cours des 12 derniers mois ont eu un impact considérable sur l’environnement d’investissement, obligeant les investisseurs à réévaluer leurs portefeuilles, y compris leurs expositions aux facteurs. Malgré ces défis, les personnes interrogées continuent de penser que les facteurs sont bien adaptés à la gestion du risque durant des périodes de turbulences des marchés : 67 % d’entre elles reconnaissent que l’investissement factoriel les a aidées à gérer la volatilité du marché au cours de l’année écoulée. De plus, 64% d’entre eux ont indiqué que leur confiance dans les facteurs avait augmenté au cours des 12 derniers mois.
Dans le même temps, les allocations aux facteurs continuent d’augmenter, 41% des investisseurs ayant augmenté leurs allocations au cours de l’année écoulée et 39 % prévoyant une augmentation au cours de l’année prochaine. Seul 1 % des répondants a diminué ses allocations aux facteurs l’année dernière. Les répondants s’attendent à ce que la value, la faible volatilité et la qualité soient les facteurs les plus performants au cours des 12 prochains mois. Une majorité (plus de 80%) estime que leurs allocations factorielles ont atteint ou dépassé la performance de leurs stratégies actives fondamentales, tandis que 64% ont indiqué que leurs allocations factorielles ont atteint ou dépassé la performance des stratégies pondérées par le marché.
Martin Kolrep, Senior Portfolio Manager, Quantitative Strategies chez Invesco a déclaré : « La confiance dans les stratégies d’investissement factorielles n’a pas seulement persisté en période de volatilité, mais s’est renforcée au fur et à mesure de la reprise de leur performance au cours des 18 derniers mois. »
Pendant ce temps, la fréquence des répondants qui révisent et modifient leurs définitions de facteurs change, 41 % ont déclaré qu’ils changent rarement (tous les 3 à 5 ans) leurs définitions de facteurs, ce qui est en baisse par rapport à 66 % en 2021. Actuellement, 43 % des répondants changent leurs définitions factorielles fréquemment (tous les 1 à 3 ans), contre 16 % en 2021.
Les investisseurs à la recherche de nouvelles sources de rendement parmi les facteurs obligataires
L’étude de cette année a révélé une demande accrue pour les facteurs liés aux obligations, le marché haussier dans l’univers obligataire prenant fin après plusieurs décennies. Plus de 50 % des investisseurs estiment que l’environnement de marché actuel rend l’investissement factoriel dans l’obligataire plus attrayant. Les facteurs obligataires ont également poursuivi leur progression constante en conséquence cette année, 92 % des répondants estimant que l’investissement factoriel peut être appliqué avec succès aux obligations, une augmentation significative par rapport à 61 % en 2016.
Les investisseurs considèrent généralement que les rendements des titres obligataires sont étroitement liés aux variables macroéconomiques fondamentales. Ceux qui appliquent une approche systématique à leurs portefeuilles obligataires donnent souvent la priorité, dans un premier temps, aux facteurs de rendement macroéconomiques traditionnels, tels que l’inflation et les taux d’intérêt, avant d’intégrer ultérieurement des facteurs d’investissement tels que la value. Cette année, 54 % des personnes interrogées ont déclaré utiliser à la fois des facteurs macro et des facteurs d’investissement, et seulement 14 % ciblent les facteurs d’investissement de manière isolée.
Au sein des classes d’actifs obligataires, les investisseurs utilisent en majorité l’investissement factoriel dans les obligations d’État (76%) et les obligations d’entreprise (75%), ce qui reflète à la fois la profondeur et la liquidité de ces marchés ainsi que le nombre de produits disponibles. Ils anticipent un développement de l’investissement factoriel parmi les obligations, une nette majorité (71%) estimant qu’ils utiliseront des obligations à haut rendement dans le cadre de leur exposition aux facteurs obligataires au cours des cinq prochaines années.
Martin Kolrep a poursuivi : « Avec l’évolution du paysage des investissements obligataires, la nécessité d’analyser et de gérer le risque des portefeuilles à travers un prisme factoriel s’est considérablement accrue. Cela est particulièrement vrai dans la région EMEA, où les risques géopolitiques se font fortement sentir. »
Application croissante des facteurs à l’ESG
Les investisseurs ont mis en valeur une adoption croissante de l’ESG dans leurs portefeuilles globaux, convaincus en partie que cela pouvait améliorer la performance. Cette conviction a été remise en cause au cours de l’année dernière, les industries extractives ayant enregistré des rendements généralement élevés, ce qui s’est traduit par une baisse du nombre d’investisseurs considérant l’amélioration des performances comme la principale raison de l’adoption de l’ESG, passant de 75 % l’année dernière à 59 % cette année. En effet, alors que l’amélioration des performances était auparavant la raison la plus fréquemment citée pour l’adoption de l’ESG, cette année, la principale raison est la demande des clients et des bénéficiaires (76% des répondants).
Cette période difficile pour les performances ESG est considérée par beaucoup comme une opportunité pour l’investissement factoriel. L’amélioration des performances est citée par 72% des investisseurs comme l’avantage de l’utilisation des facteurs pour aider à mettre en œuvre l’ESG et 66% des investisseurs sont maintenant convaincus que les facteurs peuvent être utilisés pour mettre en œuvre les objectifs ESG, en augmentation par rapport à 2018 (42%). Toutefois, l’absence de consensus autour de la méthodologie reste un obstacle à sa mise en œuvre, les investisseurs souhaitant vivement que des recherches plus poussées soient menées dans ce domaine.
Martin Kolrep a conclu : « L’investissement factoriel apparaît clairement comme une solution pour atténuer les biais involontaires potentiels de l’intégration ESG dans les actions, et encore plus dans les obligations, où la tâche est plus difficile. L’ESG étant particulièrement sur le devant de la scène dans la région EMEA, il s’agit d’un autre élément déclencheur d’un retour en force de la demande de stratégies d’investissement factoriel. »
Next Finance , Septembre 2022
Cette 3ème édition met en lumière l’évolution de la connaissance et de l’appétence des épargnants français pour les produits d’épargne responsable et mesure en parallèle les convictions et l’appropriation du sujet par les conseillers (...)
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