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Les fusacs touchent aussi le marché du pétrole et du gaz

Les opérations de M&A nombreuses sur les marchés tous secteurs confondus depuis le début de l’année (pour un montant cumulé de 1400 Md$, soit +71% sur un an) touchent également le segment pétrole et gaz et plus particulièrement les sociétés indépendantes.

Heritage Oil (côté à Londres et dont les actifs sont surtout au Nigeria) a annoncé mercredi dernier avoir reçu une offre amicale d’achat de la part de Al Mirqab Capital, un fond détenu par la famille régnante du Qatar. L’OPA à 320 pence par action faire ressortir une prime de 25% sur le dernier cours.

Elle est notamment soutenue par M Anthony Buckingham, qui détient 34% d’Heritage.

L’offre ressort ainsi à 1,55 Md$ pour les fonds propres auxquels s’ajoutent une dette nette de 286 M$ à fin-2013. Selon nos calculs, la transaction fait ressortir une valorisation des barils 2P (412Mbep fin 2013) de seulement 4,45$, qui s’explique par la concentration de ces actifs au Nigeria.

Le mouvement de consolidation devrait se poursuivre. Les découvertes réalisées ces dernières années dans des nouvelles provinces comme l’Afrique de l’Est, l’Atlantic Transform Margin, la Méditerranée orientale ou le Kurdistan et auxquels sont associés des indépendants pétroliers de toutes tailles créent des opportunités de M&A pour des groupes internationaux qui souhaitent se repositionner dans des zones ou renforcer leurs expositions et qui bénéficieront, en outre, sur la base de nos estimations, de larges générations de cash-flow.

L’importance des découvertes suppose, en effet, des budgets de développement que les indépendants ne peuvent ou ne souhaitent pas financer alors que les valorisations sont attractives.

Parmi les cibles potentielles, on peut citer Ophir Energy (actifs en Tanzanie, Madagascar et Afrique de l’Ouest), Afren (actifs au Nigeria et autres pays africains ainsi que le Kurdistan) ou encore Seplat (Nigeria).

Sandrine Cauvin , Mai 2014

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