Les devises émergentes les plus fragiles toujours sous pression

Malgré la correction du dollar cet été, certaines devises émergentes ont poursuivi leur mouvement de baisse amorcé en mai dernier lorsque B.Bernanke a évoqué pour la première fois une éventuelle réduction de son QE3 dès cette année...

Comme le montre le graphique ci-dessous à gauche, le BRL, l’INR, le MYR, l’IDR et la TRY ont enregistré une forte correction de plus de 6% en termes de taux de changes effectif nominal.

La sous performance de ces 5 devises a eu lieu malgré l’intervention des banques centrales respectives sur le marché des changes comme en témoigne la réduction de leur réserve de changes. L’INR a testé un plus bas historique de 64,12 contre USD face à l’absence de mesures du gouvernement pour limiter la dépréciation de sa devise et l’IDR un plus bas depuis 2009 de 10833 contre USD en réaction à la forte dégradation de son déficit courant. De plus, les réserves de changes de ces pays commencent à être plutôt limitées.

Malgré l’amélioration de la croissance aux Etats-Unis, en Zone Euro et notamment en Chine, l’INR, l’IDR, le ZAR, et dans une moindre mesure la TRY et le BRL seront encore sous pression à court/moyen terme.

La remontée des taux longs réels aux Etats-Unis face à la probable réduction du QE3 à très court terme contribue à la sortie des capitaux étrangers particulièrement dans les pays où l’inflation et les déficits courants sont élevés. Si la croissance globale continue de s’améliorer, les autres devises émergentes devraient mieux résister en particulier celles bénéficiant d’un excédent courant et ce malgré un dollar qui devrait être plus fort.

En Amérique Latine, le MXN devrait se redresser face à la poursuite des réformes structurelles et de la croissance américaine dont il est très dépendant. La parité MXNBRL devrait ainsi continuer de progresser vers 0,20.

Nordine Naam , Août 2013

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