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Les actifs des 100 principaux gestionnaires d’investissement alternatif atteignent les 3.000 milliards de dollars

Towers Watson a publié une étude en collaboration avec le Financial Times démontrant que le montant total des actifs gérés par les 100 principaux gestionnaires d’investissement alternatif dans le monde a atteint 3.100 milliards de dollars en 2012.

La Global Alternatives Survey, qui examine sept catégories d’actifs et sept types d’investisseurs, indique que parmi les 100 principaux gestionnaires d’investissement alternatif, les gestionnaires du secteur de l’immobilier disposent de la quote-part des actifs la plus élevée (soit 34 % ou plus de 1.000 milliards de dollars), suivis par les gestionnaires de fonds de capital-investissement directs (23% ou 717 milliards de dollars), les fonds spéculatifs directs (20% et 612 milliards de dollars), les fonds de fonds de capital-investissement (PEFoF) (10% et 315 milliards de dollars), les fonds de fonds spéculatifs (FoHFs) (6% et 176 milliards de dollars), l’infrastructure (4% et 128 milliards de dollars) et les matières premières (4% et 118 milliards de dollars). Cette étude s’intéresse également aux principaux gestionnaires classés en fonction des actifs gérés (assets under management - AuM), dans chaque domaine. Les données fournies par l’étude plus globale indiquent que le montant total des actifs gérés au niveau mondial s’élève à l’heure actuelle à 5.100 milliards de dollars et se divise entre les catégories d’actifs dans des quotes-parts similaires à celle des 100 principaux gestionnaires d’investissement alternatif, à l’exception de l’immobilier, qui ne représente plus que 26% du total, et des fonds spéculatifs directs, qui passent à 26% de ce même total.

Craig Baker, Global head of research chez Towers Watson Investment, affirme : « Durant pratiquement chacune des 10 années qu’a duré notre recherche, nous avons observé une augmentation des quotes-parts dédiées aux actifs alternatifs chez un large éventail d’investisseurs. Non seulement l’attrait des actifs alternatifs touche désormais les assureurs et les fonds souverains, mais l’étendue des actifs alternatifs dépasse aussi l’immobilier et les investissements en capital pour englober les fonds spéculatifs directs, l’infrastructure et les matières premières. Il n’est dès lors pas surprenant que les allocations aux actifs alternatifs décidées par les fonds de pension par exemple représentent à l’heure actuelle environ 19 % de tous les actifs des fonds de pension à l’échelle planétaire, contre 5 % il y a 15 ans. »

Cette étude - qui a notamment porté sur toute une série d’investisseurs institutionnels - indique que les actifs des fonds de pension représentent plus d’un tiers (36%) des actifs des 100 principaux gestionnaires d’investissement alternatif, suivis par les gestionnaires de fortune (19%), les compagnies d’assurances (9%), les fonds souverains (6%), les banques (5%), les fonds de fonds (3%) et les fondations (2%).

Et Craig Baker de poursuivre : « Les fonds de pension ont toujours été et resteront un groupe d’investisseurs très important pour les principaux gestionnaires de fonds alternatifs, même si la demande émanant des investisseurs extérieurs aux fonds de pension, dont les assureurs, les fondations et les fonds souverains, va, à l’avenir, aller en s’accroissant. »

Les résultats de cette étude indiquent que pour les 100 principaux gestionnaires, l’Amérique du Nord demeure la principale destination du capital alternatif (46%), l’infrastructure étant la seule exception, une quote-part supérieure des capitaux de ce type étant en effet investie en Europe. Globalement, 37% des actifs alternatifs sont investis en Europe, 10 % en Asie-Pacifique et 7 % dans le reste du monde.

Parmi les fonds de pension figurant dans le classement des 100 principaux gestionnaires d’actifs, ces actifs ont augmenté d’environ 8 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre un montant de 1.300 milliards de dollars.
Les gestionnaires immobiliers continuent à s’approprier la quote-part essentielle des actifs des fonds de pension, à concurrence de 39%, suivis par les PEFoFs (20%), le capital-investissement (14%), les fonds spéculatifs (9%), l’infrastructure (9%), les FoHFs (7%) et les matières premières (1%). Une comparaison au cas par cas permet de déterminer que les actifs des fonds de pension gérés par les gestionnaires d’infrastructure, les gestionnaires de capital-investissement et les gestionnaires de PEFoFs ont augmenté de respectivement 14%, 12% et 7%.

Au cours de la même période, les actifs des fonds de pension gérés par les principaux gestionnaires de FoHFs et de fonds spéculatifs ont augmenté de respectivement 13 et 12% en 2012, les actifs de fonds de pension gérés par des gestionnaires immobiliers diminuant quant à eux de 3%, toujours en 2012.

Craig Baker précise : « De par le monde, nous continuons à constater que les fonds de pension s’en remettent aux actifs alternatifs en vue de générer des rendements (ajustés en fonction des risques) plus fiables, calculés sur l’ensemble du fonds, comme en atteste la croissance, significative à certains égards, dans toutes les catégories d’actes, à l’exception d’une seule. Convaincus de la nécessité d’inclure des actifs alternatifs dans leurs portefeuilles, nous prévoyons que les fonds de pension continueront à leur réserver une place supérieure et à les allouer de manière différente. Nous nous attendons plus particulièrement au renforcement de la tendance visant à investir via des gestionnaires individuels plutôt que par l’intermédiaire de fonds de fonds – notamment dans les fonds spéculatifs et pour le capital-investissement – car ces gestionnaires améliorent leurs structures et sont considérés comme des vecteurs plus efficaces que les instruments de type fonds de fonds. »

Les données extraites de l’étude générale indiquent qu’à la fin de 2012, les 25 principaux gestionnaires de fortune géraient des actifs pour un montant de 426 milliards de dollars, suivis par les 25 principaux gestionnaires d’actifs des compagnies d’assurances (244 milliards de dollars), les 25 principaux gestionnaires d’actifs bancaires (160 milliards de dollars), les 25 principaux gestionnaires d’actifs souverains (154 milliards de dollars), les 25 principaux gestionnaires d’actifs de fonds de fonds (118 milliards de dollars) et les 25 principaux gestionnaires d’actifs de fondation (72 milliards de dollars).

Craig Baker explique : « La persistance de l’incertitude économique devrait dissuader les investisseurs de considérer les titres qu’ils détiennent comme la principale source de la croissance de leurs actifs et les encourager à recourir davantage aux actifs alternatifs. Nous pensons que ces efforts de diversification valent la peine, même si les investisseurs doivent faire preuve de prudence lors du choix des instruments les plus appropriés et les plus efficaces, sans perdre de vue le nombre croissant d’alternatives meilleur marché et plus risquées qui amélioreraient l’efficacité de leur investissement (notamment le recours au Smart Beta) ».

Les résultats de cette étude indiquent que le Macquarie Group, qui est le principal gestionnaire d’infrastructure avec environ 95 milliards de dollars, domine le classement général, alors que CBRE Global Investors demeure, avec 80 milliards de dollars, le principal gestionnaire d’actifs immobiliers. Goldman Sachs & Co. est quant à lui le principal gestionnaire de capital-investissement dans le classement, avec 60 milliards de dollars, tandis qu’AlpInvest Partners domine le classement des PEFoF avec 44 milliards de dollars.

Blackstone Alternative Asset Management est le principal FoHF (avec 45 milliards de dollars), et enfin Bridgewater Associates est le principal gestionnaire de fonds spéculatifs (84 milliards de dollars). BlackRock est quant à lui le principal gestionnaire de matières premières, pour un montant de 74 milliards de dollars.

Next Finance , Septembre 2013

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