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Opinion
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Selon Eric Delannoy, spécialiste du secteur bancaire et Vice-président de weave, cabinet de conseil en stratégie opérationnelle, il semble évident que les USA veulent « punir » un des fleurons de l’économie européenne...
Les autorités américaines ont annoncé une amende de près de 10 milliards à l’encontre de BNP Paribas, accusée de contournement de l’embargo américain mis en place sur des pays comme l’Iran, Cuba ou encore le Soudan. Suite à cette annonce, l’action de la banque a déjà enregistré une baisse de plus de 5%. Eric Delannoy, spécialiste du secteur bancaire et Vice-président de weave, cabinet de conseil en stratégie opérationnelle, livre son analyse.
Définitivement, le gigantisme des montants avancés (10 milliards de dollars d’après les dernières annonces) pour une amende concernant des opérations commercialement licites, démontre le caractère politique de cette affaire qui dépasse largement BNP Paribas. Il semble évident que cette « punition » est un moyen pour les américains de défendre leur hégémonie économique mondiale en affaiblissant un des fleurons de l’économie européenne.
Plusieurs éléments montrent le caractère irrationnel et donc politique de cette amende, même s’il s’agit probablement d’une stratégie de négociation :
Nous avons donc affaire à un abus de droit américain qui considère que toute société faisant des transactions en dollars doit respecter la législation américaine, notamment sur les règles d’embargo. N’oublions pas que Cuba n’est pas sous embargo français !
Pourquoi BNP Paribas se soumettrait-elle ? En raison des enjeux liés à une perte de licence bancaire aux Etats-Unis qui seraient considérables : complication de ses relations avec leur filiale américaine Bank West, écartement de BNP Paribas d’une grande partie des contrats mondiaux encore libellés en dollars, cantonnement à un rôle régional…. Inacceptable !
Par ailleurs, 10 MM$ représentent quatre trimestres de bénéfices et n’est pas susceptible de remettre en cause la pérennité de la banque. Compte tenu du montant, cela ne manquerait pas néanmoins de la fragiliser (cours de bourse en baisse, évolution des fonds propres…). Cela pourrait aussi remettre en cause ou retarder leur plan de route visant à générer une plus forte rentabilité des fonds propres.
Eric Delannoy , Mai 2014
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