Le rendement du dividende des marchés émergents atteint son niveau le plus élevé depuis 2009

Le rendement du dividende des marchés émergents a atteint son niveau le plus attrayant des cinq dernières années, souligne ING Investment Management International...

Selon Manu Vandenbulck, Senior Investment Manager chez ING IM, « le rendement du dividende se situe à son niveau le plus élevé des cinq dernières années et est raisonnablement couvert par les bénéfices sous-jacents. L’Europe de l’Est offre en particulier de belles opportunités sur le plan des dividendes. Pour l’instant, le rendement du dividende moyen de l’Europe de l’Est est proche de 4% et il pourrait croître de plus de 10% cette année grâce à la reprise des économies européennes. Au cours des 12 derniers mois, les actions d’Europe de l’Est ont sous-performé les actions d’Europe occidentale de près de 25%, de sorte que les valorisations actuelles offrent une marge de sécurité. Étant donné que les investisseurs ont misé sur les actions d’Europe occidentale dans l’espoir d’une reprise économique, les actions d’Europe de l’Est ont été largement délaissées, alors que de nombreuses actions de cette région profitent opérationnellement de la reprise des pays occidentaux. En outre, après trois années de révisions bénéficiaires à la baisse, nous sommes d’avis que les bénéfices pourraient se stabiliser cette année, ce qui soutiendrait les marchés. »

ING IM distingue également de la valeur en Pologne, dont la croissance est étroitement liée à celle de la zone euro et dont la dynamique est favorable en comparaison de celle de l’ensemble des marchés émergents. Ce pays est par ailleurs peu exposé à la Chine qui vient d’enregistrer un ralentissement.

Manu Vandenbulck ajoute que « la Pologne continue à afficher une bonne croissance. Sa résistance lors des ventes massives d’obligations des marchés émergents suggère que le pays est mieux préparé que lors des précédentes crises des marchés émergents. »

« Nous continuons à privilégier les pays affichant des déséquilibres macroéconomiques limités, dont la croissance des crédits a été modeste au cours des cinq dernières années et dont les exportations vers les pays développés constituent une part importante du PIB. La Pologne répond à ces critères et offre des perspectives de croissance raisonnables. Ceci contraste avec le reste du monde émergent, dont la croissance devrait ralentir substantiellement au cours des prochains trimestres. »

En ce qui concerne les pays à éviter, ING IM évoque la Turquie, soulignant que le pays reste à la merci de ses déséquilibres macroéconomiques et que même si une certaine valeur commence à être perceptible, ce n’est pas encore suffisant.

En outre, bien que la Grèce ait déjà connu sa crise, elle est très chère car les nouveaux investisseurs dans les marchés émergents se sont réfugiés dans la zone euro.

Manu Vandenbulck conclut que « le marché se concentre actuellement sur la croissance, ou plutôt sur l’absence de croissance. Sans réformes structurelles en profondeur, les perspectives de croissance de plusieurs pays émergents sont faibles. Les déficits des comptes courants doivent être résorbés, l’inflation doit être maîtrisée. Pour y parvenir, des réformes structurelles sont indispensables. »

« Sachant que l’endettement du monde émergent a augmenté en moyenne de 20 points de pourcentage du PIB au cours des cinq dernières années, nous pouvons dire que la sensibilité à la hausse des taux est élevée au niveau des entreprises et des ménages, en fonction du pays concerné. Cette année, les pressions devraient augmenter dans les pays dont le ratio dette/PIB a le plus augmenté. C’est dans ces pays que les risques de faillites d’entreprises et de problèmes dans les banques sont les plus considérables. Les pays qui semblent les plus vulnérables dans ce contexte sont la Malaisie, la Thaïlande, la Turquie et le Brésil. »

Next Finance , Mars 2014

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