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Le comité international des banques centrales publie un rapport sur les marchés obligataires

Le rapport du CGFS intitulé « la liquidité du marché obligataire » fait état d’une plus grande fragilité du marché, avec des conditions de liquidité plus sensibles aux perturbations, comme des arrêts brusques de la liquidité dans des segments clés du marché et une détérioration des indicateurs de la profondeur du marché.

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Le comité international des banques centrales (“The Committee on the Global Financial System – CGFS”) et le Market Committee ont publié deux rapports sur la structure et la liquidité des marchés obligataires.

Le rapport du CGFS intitulé « la liquidité du marché obligataire » fait état d’une plus grande fragilité du marché, avec des conditions de liquidité plus sensibles aux perturbations, comme des arrêts brusques de la liquidité dans des segments clés du marché et une détérioration des indicateurs de la profondeur du marché.

« Les marchés obligataires sont en phase de transition », a déclaré le président William Dudley, président du CGFS et Gouverneur de la Réserve Fédérale de New York. Il a ajouté : « Jusqu’à présent, les effets liés à la réglementation, la technologie et aux changements de structure du marché ne semblent pas avoir eu d’effets importants et persistants sur le prix de la liquidité pour les principales classes d’actifs, mais ils se sont en revanche traduits par des conditions de liquidité de plus en plus fragiles ».

Le rapport identifie comme principaux moteurs du changement :

  • le développement du trading algorithmique sur les marchés obligataires, ce qui peut accélérer la vitesse avec laquelle la liquidité, apparemment abondante, peut disparaitre après les premiers signes de stress de marché ;
  • La moindre exposition des banques en réponse à une plus faible prise de risque dans le sillage de la crise financière et d’exigences réglementaires plus strictes ;
  • Les politiques monétaires non conventionnelles, qui peuvent donner lieu à des expositions massives sur le même type de positions de la part des intervenants.

Le rapport du Market Committee intitulé « le trading électronique sur les marchés obligataires » se concentre sur le premier moteur de changement énoncé ci-dessus et constate que l’augmentation du trading électronique sur les marchés obligataires tend à faciliter les échanges entre les acheteurs et les vendeurs. Cela améliore le niveau de qualité du marché en temps normal, mais peut aussi signifier une liquidité moindre en période de stress de marché.

« Le trading électronique est en train de transformer la structure du marché, le processus de formation des prix et la nature de l’apport de liquidité sur les marchés obligataires, comme cela a été le cas pour d’autres classes d’actifs », a déclaré Guy Debelle, le président du Market Committee, gouverneur adjoint de la Banque centrale australienne. Il a ajouté : « cela pose également des défis pour les décideurs politiques, y compris sur la nécessité de surveiller ces effets sur la qualité du marché et d’assurer une gouvernance appropriée au trading algorithmique. »

Une enquête effectuée auprès de plus de 30 fournisseurs de plateformes de trading, à travers le monde, montre une augmentation de 40 % du volume quotidien moyen des transactions entre 2010 et 2014. Les conclusions du rapport suggèrent également que le trading automatisé s’est accéléré, même s’il reste moins important que pour les autres actifs d’actifs.

Next Finance , Janvier 2016

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