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Le Venezuela n’aura pas d’autre choix que de se vendre à la Chine

L’introduction d’un nouveau système de taux de change au Venezuela, dont les détails vont être connus aujourd’hui, ne va rien changer à la situation économique désastreuse du pays.

Le pays manque cruellement d’accès aux devises étrangères. Jusqu’à présent, les exportations pétrolières, les prêts de la Chine et les émissions obligataires ont permis d’éviter un effondrement complet. La chute du prix du baril de pétrole a toutefois tari la première source d’approvisionnement en USD du pays. En urgence, le Venezuela a été obligé de contracter un nouveau prêt auprès de la Chine d’un montant de presque 20 milliards d’euros et d’émettre pour plusieurs milliards de dollars d’obligations ces dernières semaines via sa compagnie pétrolière basée aux Etats-Unis, CITGO, qui appartient à la compagnie nationale PDVSA.

En dépit de leurs diatribes anticapitalistes, Hugo Chavez et son successeur Nicolas Maduro ont toujours honoré les engagements du Venezuela vis-à-vis des marchés financiers. Le pays n’a jamais tardé ou tergiversé pour rembourser ses emprunts obligataires. Il n’est toutefois pas certain qu’il puisse encore faire appel aux investisseurs étrangers pour payer en octobre et en novembre prochains le montant de 5 milliards d’euros qu’il doit au titre de sa dette. Recourir au marché aurait un coût prohibitif. Les obligations en USD à échéance 2027 affichent un taux de rendement de plus de 23%, qui ne cesse de s’accroître, soulignant la méfiance des investisseurs quant à la capacité du Venezuela à se refinancer sur les marchés internationaux.

La seule solution serait de faire appel de nouveau à l’aide de la Chine afin d’éviter un défaut de paiement. Vu les intérêts stratégiques de Pékin dans le pays, c’est certainement le scénario le plus probable. Cela équivaudrait à accroître encore plus la mainmise de la Chine sur les premières réserves prouvées de pétrole au monde.

Christopher Dembik , Février 2015

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