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Lazard Asset Management croit au potentiel du marché actions Japonais

A court et à moyen terme, Lazard AM croit au potentiel du marché actions Japonais et conseille de profiter de son décrochage depuis le mois août 2009, par rapport aux autres places financières internationales...

Le marché actions Japonais peut faire peur aux plus téméraires des investisseurs. En effet, depuis l’éclatement de la bulle spéculative au début des années 1990, la descente aux enfers dure depuis près de 20 ans : l’indice phare, le Nikkei 225 est passé de 39 000 points à son plus haut en 1989 à 9500 aujourd’hui, abandonnant, au passage, environ 75% de sa valeur.

Cependant, à court et à moyen terme, Lazard Asset Management croit au potentiel du marché actions Japonais et conseille de profiter de son décrochage depuis le mois août 2009, par rapport aux autres places financières internationales, pour se positionner à l’achat, notamment pour les raisons suivantes :

- Le Japon voit une amélioration rapide de ses perspectives économiques dans l’environnement actuel, notamment en raison du caractère cyclique de son économie. En effet, le secteur cyclique y pèse près des 2/3 de sa capitalisation boursière à comparer à un poids beaucoup plus faible en Europe et aux Etats-Unis. Ainsi, le pays du Soleil Levant bénéficie à plein du redémarrage de l’économie observée en Asie depuis le début de l’année, aidée en cela par sa forte dépendance au commerce extérieur, notamment avec les pays de sa région. D’ailleurs, la production industrielle a violemment rebondi, comme le montrent les chiffres du troisième trimestre 2009 (+32% en rythme annualisé).

- Les inquiétudes sur le nouveau gouvernement démocrate, élu cet été, sont excessives, notamment les incertitudes soulevées en ce début de mandat qui ont lourdement pénalisé le secteur financier. Pourtant, pour la première fois depuis 1998, la politique économique du pays est expansionniste- avec un plan de soutien du gouvernement supérieur à 5% du PIB - ce qui devrait être positif à long terme.

- Le marché Japonais est largement délaissé par les investisseurs selon une récente étude réalisée par Merrill Lynch auprès de gérant de fonds. Paradoxalement, les non-résidents y jouent un rôle prépondérant : leurs échanges représentent plus de 50% des volumes traités sur le marché à fin octobre 2009 d’après la banque Nomura.

- Les appels aux marchés restent très modestes avec environ 50 milliards de dollars d’émissions primaires contre près de 275 milliards en Europe, pour l’année 2009 par exemple.

- L’environnement est d’autant plus positif que les bilans des entreprises sont très sains : le ratios dette/fonds propres est inférieur à 50% d’après le Ministère des finances Japonais. De plus, les valorisations sont revenues à des niveaux très attractifs : les ratios de valorisations, comme la valeur de l’entreprise rapportée à son chiffre d’affaires par exemple, est de l’ordre de 0.50, à comparer avec des niveaux autour de 1 aux Etats-Unis et en Europe.

Dans ce contexte, M. Guy de Tonquelec, le gérant de la sicav Objectif Japon chez Lazard Asset Management, privilégie trois titres en particulier : Nikon, un des spécialistes mondial des appareils photos reflex, NSK, le numéro 2 mondial du roulement à billes et enfin la banque Nomura, ayant repris une partie des activités de la banque Lehman Brothers après sa faillite en Septembre 2008.

Malgré les craintes omniprésentes des investisseurs sur le renchérissement du yen par rapport au dollar, reste à savoir si l’éventuel rebond du marché Japonais va enfin permettre de retrouver les niveaux connus dans les années 1990.

Le débat reste ouvert !

RF , Novembre 2009

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