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La saison de publication des bénéfices sera cruciale pour la performance des marchés d’actions au 4e trimestre

Les marchés ne sont plus tant tirés par les liquidités, mais de plus en plus par les fondamentaux, ce qui signifie que la saison de publication des bénéfices qui débute sera très importante pour la performance des marchés d’actions durant le reste de l’année, prévoit ING Investment Management International (ING IM).

Une accélération de la croissance bénéficiaire devrait soutenir les actions, mais si cela devait ne pas se produire, la patience des investisseurs pourrait être ébranlée et des prises de bénéfices pourraient avoir lieu, compte tenu des futures discussions budgétaires américaines et du démantèlement attendu de l’assouplissement quantitatif de la Fed.

ING IM observe que le seuil à franchir n’est pas très élevé aux États-Unis, alors que les analystes ne tablent que sur une hausse du bénéfice par action de 2,3% par rapport au troisième trimestre de 2012. Le gestionnaire d’actifs estime que ceci est trop faible étant donné que les indices de surprises économiques ont été de plus en plus positifs durant le trimestre. En outre, les sociétés américaines ont profité d’un dollar plus faible.

Sur le plan des devises, le contraire est vrai pour les sociétés européennes, alors que la volatilité des devises des marchés émergents ne devrait guère stimuler les bénéfices non plus.

Ceci est particulièrement pertinent pour les valeurs de consommation défensives chères - qui réalisent une grande partie de leurs ventes dans les marchés émergents. Pour l’ensemble des bénéfices du marché, ING IM n’est cependant pas préoccupé outre mesure étant donné que l’amélioration des données économiques s’est élargie aux pays périphériques et que l’efficacité opérationnelle a augmenté.

Patrick Moonen, Stratégiste Senior chez ING IM, a déclaré : « Nous nous attendons également à ce que la tendance des bénéfices (révisions à la hausse moins révisions à la baisse), qui a été négative pendant près de deux années, devienne bientôt positive. L’histoire nous apprend que lors des revirements de tendance, les analystes tendent à être trop optimistes ou, dans le cas présent, trop pessimistes. Ceci est imputable au fait qu’ils préfèrent attendre que les sociétés ajustent leurs prévisions avant de modifier leurs propres estimations bénéficiaires. »

« Jusqu’à présent, les prévisions des entreprises étaient tout au plus modérées. Il est bien sûr possible que les sociétés aient hésité à revoir leurs estimations à la hausse en raison de l’incertitude politique aux États-Unis. À cet égard, il est positif qu’un accord sur le plafond de la dette ait été conclu, bien qu’il soit limité dans le temps. »

En termes de répartition des actifs, ING IM conserve sa répartition orientée vers la croissance avec une surpondération des actions et des matières premières. Les obligations d’État sont sous-pondérées maintenant qu’un compromis a été atteint au Congrès américain.

Au niveau des produits obligataires risqués, ING IM préfère les actifs en euro avec une prime de risque relativement élevée en comparaison du risque fondamental.

Le gestionnaire d’actifs a par ailleurs ramené la plupart des instruments sensibles aux États-Unis et aux marchés émergents en position neutre.

En raison de facteurs négatifs à moyen terme pour les valorisations, les obligations d’entreprises Investment Grade en euro sont désormais sous-pondérées.

Patrick Moonen conclut que : « Au sein des actions, notre préférence pour les secteurs cycliques reste en place. Des secteurs cycliques tels que l’industrie, les biens de consommation durables et l’IT demeurent surpondérés compte tenu de l’amélioration sur les marchés immobiliers, de l’embellie sur le marché du travail américain et de la hausse attendue des dépenses des entreprises. Les secteurs de ‘croissance stable’ restent sous-pondérés car ils sont toujours trop populaires et chers. »

« Sur le plan régional, nous préférons le Japon et l’Europe. Le Japon demeure attrayant en raison de la politique économique qui y est menée, de la tendance bénéficiaire favorable et des flux de capitaux. En ce qui concerne l’Europe, la diminution des risques, l’amélioration des données macroéconomiques, les valorisations, la tendance plus favorable des rendements et le positionnement toujours prudent des investisseurs créent des opportunités. »

Next Finance , Octobre 2013

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