L’étude intitulée définit les caractéristiques générales des individus face aux risques ou pertes financières. Elle constate par ailleurs que les personnes jeunes et les personnes âgées ont une plus grande aversion au risque en comparaison avec les personnes d’âge moyen...
Une nouvelle recherche de la Cass Business School se penche sur les attitudes individuelles à l’égard du risque et de la perte financière.
Des chercheurs de la Cass Business School et de l’Université de Bristol ont découvert que les femmes sont plus réticentes que les hommes à prendre des risques financiers.
L’étude intitulée ‘Quantifying Loss Aversion : Evidence from a UK Population Survey’ définit les caractéristiques générales des individus face aux risques ou pertes financières.
Elle constate par ailleurs que les personnes jeunes et les personnes âgées ont une plus grande aversion au risque en comparaison avec les personnes d’âge moyen.
Ces résultats ont d’importantes implications tant pour les conseillers financiers que pour leurs clients envisageant d’investir, en particulier en fonction de leur groupe d’âge.
L’étude s’appuie sur un sondage mené en ligne en Grande Bretagne par YouGov auprès de 4 000 personnes choisies au hasard. Cela a permis d’obtenir un échantillon de la population britannique âgée de plus de 18 ans le plus représentatif du point de vue des caractéristiques clés, telles que : le sexe, l’âge, l’état civil, la classe sociale, l’éducation, le type de personnalité, les revenus et la compréhension de la finance.
Les principales conclusions sont les suivantes :
Le professeur David Blake, co-auteur du rapport et directeur de l’Institut des pensions de Cass Business School, a souligné que ces résultats ont des implications importantes pour les conseillers financiers. Ces derniers, en intégrant ces caractéristiques dans les dossiers des clients, pourraient être en mesure d’obtenir une meilleure vision des comportements de leurs clients en matière de risques et de pertes.
"Les conseillers peuvent aussi se servir de ces informations pour concevoir des offres adaptées afin d’éviter à leurs clients de prendre des mauvaises décisions de placement qui reflètent leurs préjugés comportementaux. A titre d’exemple, les femmes, parce qu’elles sont plus réticentes à prendre des risques, seraient plus à l’aise avec des placements à faible risque. Sur un horizon de placement à long terme, comme celui de la constitution de la retraire complémentaire, ce comportement a été qualifié de " conservatisme téméraire" (reckless conservatism) - les femmes bénéficiant des mêmes salaires que les hommes auraient en conséquence des retraites moins élevées.
"Pour éviter cela, il faudra probablement trouver des moyens d’éloigner les femmes de leur zone de confort. Une façon d’y parvenir est d’avoir un fonds de placement - par défaut neutre sur le plan du genre - qui implique une stratégie de placement plus agressive dès le début de leur vie active. La même stratégie s’appliquerait aux jeunes qui sont eux aussi extrêmement réticents à prendre des risques " souligne David Blake de la Cass Business School.
D’autre part, l’excès de confiance des hommes en matière d’investissement peut conduire à « l’aventurisme téméraire » (reckless adventurism). Ce qui peut devenir risqué chez les personnes âgées proches de la retraite, puisqu’il y a moins de temps pour se remettre d’une chute importante des marchés boursiers. Pour éviter cela, il faut trouver des moyens d’éloigner les hommes de ce type de comportement. Encore une fois, une façon d’y parvenir est de concevoir un fonds de placement - neutre sur le plan du genre - qui comporte une stratégie de placement moins agressive à un âge plus avancé par rapport à ce que les hommes pourraient choisir en temps normal.
"Il y a aussi des avantages évidents découlant d’une meilleure compréhension des questions financières. L’aversion au risque et l’aversion relative aux pertes sont plus faibles, tout comme la volonté de prendre des risques pour compenser les pertes, plus le niveau de connaissance des marchés financiers d’un individu est élevé."
Next Finance , Novembre 2019
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