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La reprise des marchés internationaux suscite un regain d’optimisme chez les investisseurs particuliers français

Natixis Global Asset Management publie aujourd’hui les résultats de son étude annuelle [1] menée auprès d’investisseurs particuliers au niveau mondial ayant un patrimoine net investissable égal ou supérieur à 143 000 euros [2].

Réalisée auprès d’un panel de 5 950 investisseurs, dont 500 français, l’étude couvre 14 pays d’Asie, d’Europe, des Amériques et du Moyen-Orient, ayant répondu à un questionnaire en ligne en mars 2014.

Avec un regain de confiance, les investisseurs sont pourtant partagés entre croissance des actifs et protection du capital.

Les investisseurs internationaux sont plus optimistes cette année, 37 % déclarant que leur situation financière est meilleure qu’il y a 12 mois. Cette tendance se retrouve également en France, la proportion des investisseurs estimant leur situation financière en amélioration au cours des 12 derniers mois étant passée de 15 % en 2013 à 25 % cette année. Le regain d’optimisme général se reflète également dans le recul des incertitudes sur le plan économique et politique au niveau mondial. Seuls 30 % des investisseurs français se disent préoccupés à ce sujet, contre 57 % il y a un an. La proportion des investisseurs se déclarant très préoccupés par la question de la dette européenne a chuté de 63 % à 35 %. De même, les craintes des investisseurs relatives à la situation financière de leur pays ont reculé, passant de 60 % à 26 %.

« En termes de perspectives, l’année à venir est perçue de manière plus positive par les investisseurs français : 29 % prévoient une amélioration de leur situation financière dans les 12 mois, contre 19 % l’an passé », note Christophe Point, Directeur de NGAM distribution France.

Le moral reste entamé, depuis 2008, par la volatilité des marchés, notamment en Europe où 71 % des investisseurs (contre 68 % l’an passé) déclarent vouloir prendre un minimum de risques, même si cela signifie sacrifier les rendements. Cette situation évolue progressivement, mais elle ne déclenche pas une prise de risque supplémentaire permettant d‘atteindre les objectifs de financement de la retraite.

En France, 73 % des investisseurs ont déclaré qu’ils prendraient un risque d’investissement minimal, et 80 % qu’ils privilégieraient la sécurité par rapport à la performance s’ils étaient contraints de choisir. Cependant, 56 % d’entre eux déclarent que l’augmentation des actifs constitue une priorité croissante par rapport au principe de protection du capital. Au total, ils sont 76 % à se dire partagés entre la recherche de rendements et la préservation du capital.

« Les investisseurs sont en proie à des sentiments contradictoires », explique Christophe Point. « Ils se sont fixé des objectifs de retraite très ambitieux, mais ne se donnent pas les moyens de les réaliser. Cette situation doit changer car sans plan d’investissement global accordant la priorité au risque dans l’élaboration des portefeuilles et sans évaluation basée sur les objectifs de placement personnels, les investisseurs seront nettement moins susceptibles d’obtenir les revenus dont ils ont besoin pour leur retraite. C’est là que réside le plus grand risque. »

Vers une nouvelle évaluation du risque et de la performance

L’étude fait apparaître que les investisseurs, au niveau mondial, se préoccupent davantage d’atteindre leurs objectifs d’investissement plutôt que de surperformer le marché, « Un constat qui devrait pousser les professionnels à s’intéresser au nouveau concept de « personal benchmarking », qui vise à fixer des objectifs personnels spécifiques en fonction des besoins de chacun », poursuit Christophe Point.

Interrogés sur la façon dont ils définissent le succès de leurs placements, les investisseurs français sont presque 5 fois plus nombreux à citer la protection de leur capital de départ en évitant les pertes (61 %) que le fait de surperformer le marché (13 %). Pour une majorité d’entre eux (62 %), le risque de ne pas remplir leurs objectifs d’investissement est plus préoccupant que le fait de ne pas battre le benchmark : 79 % seraient satisfaits d’atteindre leur objectif annuel même s’ils devaient sous-performer le marché.

L’objectif à long terme : un taux de planification de la retraite encore faible mais en progrès

73 % des investisseurs français interrogés déclarent vouloir prendre leur retraite à l’âge de 65 ans. Cependant, ils ne sont que 19 % à penser que la stratégie d’investissement qu’ils mettent en oeuvre à l’heure actuelle leur garantira des revenus suffisants pour vivre confortablement à l’heure de la retraite. 45 % ignorent le revenu annuel dont ils auront besoin au moment de la retraite (37 % au niveau mondial). Plus préoccupant, 70 % n’ont pas d’objectifs financiers clairs et 79 % n’ont pas élaboré de plan financier en vue de la réalisation desdits objectifs. 86 % estiment qu’il est important de suivre leur instinct pour leurs décisions d’investissement et 53 % ont des connaissances faibles, voire inexistantes, sur les stratégies nécessaires pour produire des rendements réguliers selon les cycles du marché.

Le conseiller financier joue un rôle essentiel pour faire face aux évolutions rapides des marchés et rendre les investisseurs plus réceptifs aux nouvelles stratégies d’investissement

Près des trois-quarts (73 %) des investisseurs français rejettent les méthodes traditionnelles de construction de portefeuille, estimant qu’elles ne constituent plus le meilleur moyen de générer des rendements. La diversification des placements reste également insuffisante. Seuls 18 % des investisseurs se disent confiants quant à la capacité de leurs portefeuilles à résister à un choc, tandis que 77 % n’ont pas discuté d’une éventuelle correction du marché avec leur conseiller.
En ce qui concerne l’utilisation de placements décorrélés dans l’élaboration de portefeuilles plus diversifiés, seuls 36 % des investisseurs français déclarent y recourir. Toutefois, 60 % d’entre eux se disent prêts à investir dans ce type de produit si leur conseiller le recommandait.

« Dans la majorité des cas, les investisseurs qui font appel à un conseiller financier ont tendance à avoir des objectifs d’investissement bien définis, une stratégie pour les atteindre, des connaissances plus solides en matière de placement et une plus grande tolérance au risque », explique Christophe Point.

63 % des investisseurs à l’échelle mondiale et 65 % des investisseurs français ont recours aux services d’un conseiller financier, au moins épisodiquement, ce qui représente une hausse de 10 % par rapport à l’an passé. 65 % des investisseurs français interrogés ont déclaré exposer plus facilement leurs besoins et attentes qu’auparavant, et 61 % se disent davantage disposés à discuter des risques avec leur conseiller que par le passé.

Next Finance , Mai 2014

Notes

[1] Méthodologie
L’étude menée en 2014 par Natixis Global Asset Management auprès de 500 investisseurs particuliers en France a été réalisée par CoreData dans le cadre d’une étude plus vaste menée à l’échelle mondiale auprès de 5 950 investisseurs répartis dans 14 pays d’Asie, d’Europe, des Amériques et du Moyen-Orient. L’étude examine les attitudes des investisseurs vis-à-vis de l’élaboration des portefeuilles, du risque, du conseil, de l’épargne, de l’investissement et des marchés. Le sondage a été effectué en ligne en mars 2014 auprès d’investisseurs disposant d’un patrimoine net investissable minimum de 200 000 USD (ou une somme équivalente en parité de pouvoir d’achat).

[2] Patrimoine supérieur ou égal à 200 000 dollars d’actifs.

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