La gestion de la réputation et le retour sur investissement sont les priorités des acteurs mondiaux de l’industrie financière

Les dirigeants internationaux de l’industrie financière estiment que la réputation (90 %) et le retour sur investissement (87 %) sont les critères les plus importants à prendre en compte à l’heure d’établir leurs stratégies de croissance. Par ailleurs, l’attrait des talents qualifiés reste une préoccupation majeure.

Cette enquête menée au plan mondial auprès de 200 dirigeants financiers d’établissements bancaires, de sociétés de gestion, de compagnies d’assurance et d’investissement, examine les éléments facteurs d’une croissance durable [1] :

• ajustements stratégiques
• gestion de la réputation et du retour sur investissement
• réglementation et gestion du risque
• la gestion des talents

En outre, les marchés historiques (74 %) ainsi que les produits existants (57 %) sont perçus comme de véritables moteurs de croissance dans le secteur financier. A l’heure d’envisager de nouvelles opportunités, le lancement de nouveaux produits (58 %) est préféré à la conquête d’autres zones géographiques (35 %).

Chris Harvey, Responsable mondial Industrie financière chez DTTL, précise : « Les résultats de l’enquête signalent que les entreprises mettent en œuvre des stratégies qui pérenniseront leur croissance. A divers stades de son cycle de vie, une société de services financiers se trouvera confrontée à la nécessité de se concentrer sur les diverses facettes d’une stratégie de croissance – ajustements stratégiques, gestion de la réputation et du retour sur investissement, réglementation et risk management et gestion des talents – pour nombre de produits, d’activités et de marchés. Parvenir à gérer ces quatre éléments de façon équilibrée mènera les entreprises sur la voie d’une croissance rentable. »

Ajustements stratégiques

Si la plupart des sociétés de services financiers restent fidèles aux produits et aux marchés qu’elles connaissent le mieux, nombre d’entre elles s’aventurent également sur de nouveaux territoires en quête de croissance. L’intensité concurrentielle est l’une des principales raisons qui incitent ces entreprises à rechercher la croissance via de nouveaux produits et de nouveaux marchés. Plus des deux tiers (70 %) des dirigeants affirment que la concurrence s’est accrue dans leur secteur au cours des 12 à 18 derniers mois.

Réputation et retour sur investissement

Bien qu’un certain nombre de facteurs soient à prendre en compte afin d’évaluer des stratégies de croissance, l’impact de la réputation et le retour sur investissement restent en tête de liste. « Sans un retour sur investissement suffisant, les entreprises ne peuvent pas continuer de croître. Néanmoins, la réputation est tout aussi primordiale. 90 % des dirigeants du secteur reconnaissent aujourd’hui qu’ils se doivent de garantir qu’aucune menace ne plane sur leur marque s’ils ambitionnent de se développer au sein et au-delà de leurs marchés actuels », affirme Damien Leurent, Associé responsable Industrie Financière chez Deloitte en France.

Réglementation et gestion du risque

60 % des dirigeants interrogés ont déclaré que l’intensification des processus de conformité et de gestion du risque était essentielle afin de favoriser une croissance durable. Néanmoins, près de la moitié (45 %) d’entre eux ne s’attendent pas à ce que la pression réglementaire affecte la croissance de leur entreprise et presque un tiers (30 %) indiquent que l’encadrement accru de l’Etat aidera au contraire leur entreprise à atteindre la croissance.
Quelques rares acteurs considèrent l’accroissement des réglementations comme un frein à leur croissance : la plupart invoque le coût (89 %) ou l’impact sur les produits spécifiques (79 %) comme principaux obstacles.

La gestion des talents

Plus de la moitié des dirigeants mentionnent la recherche des talents avec les qualifications appropriées (66 %) et la politique d’engagement et de motivation pour conserver le turnover à des niveaux modérés (62 %) comme les plus grands défis auxquels ils sont confrontés pour pérenniser leur modèle de croissance. D’après Damien Leurent, « les sociétés de services financiers s’appuient sur les compétences de leurs collaborateurs pour prospérer. Les nouveaux modèles économiques, produits et marchés, requièrent des managers et des employés qui soient non seulement capables de développer des stratégies de croissance, mais également de les mettre en œuvre de façon efficace. »
Il conclut : « Les entreprises qui parviennent à tirer leur épingle du jeu sont celles qui mettent à profit les ressources nécessaires pour favoriser la croissance, tout en confiant à leurs collaborateurs des responsabilités et challenges qui nourrissent leur motivation et leur engagement. Grâce à cette combinaison des moyens matériels et humains au sein d’un cadre de gestion et de gouvernance, les entreprises sont en mesure de créer un environnement propice à l’innovation pouvant leur permettre d’atteindre une croissance durable par le biais du développement de nouveaux produits et la pénétration de nouveaux marchés. »