L’enquête 2015 auprès de 159 analystes actions et obligations de Fidelity Worldwide Investment révèle que leur degré de confiance à l’égard des entreprises mondiales reste relativement élevé.
Cette enquête, qui donne aux investisseurs un aperçu unique des anticipations des équipes dirigeantes des
entreprises sur un vaste éventail de secteurs et de régions, est le fruit de 17 000 entretiens annuels tenus entre
les analystes de Fidelity et ces mêmes dirigeants. Elle porte entre autres sur les niveaux de confiance, les
prévisions de dépenses d’investissement et de rentabilité du capital, les évaluations de solidité des bilans ainsi
que les anticipations en termes de politiques de dividendes.
Au-delà des nombreuses considérations purement sectorielles ou géographiques, un mot semble s’imposer
comme thème central : la divergence. En effet, le fil rouge qui se dégage de l’enquête 2015 (réalisée en
janvier), par rapport à l’édition 2014 est l’accroissement des divergences entre, mais aussi à au sein même, des
régions et des secteurs.
Il ressort de ce condensé d’opinions qu’un tiers des analystes Fidelity fait état d’un regain de confiance des
équipes dirigeantes des entreprises dans le monde par rapport à l’année dernière à la même époque, une
proportion qui atteint 50 % au Japon, 42 % en Europe et 37 % aux États-Unis. Les entreprises japonaises
affichent également de meilleurs scores que les autres régions sur l’ensemble des autres indicateurs de
l’enquête.
L’indice de sentiment global de Fidelity, a légèrement reculé et est passé de 6,4 points en 2014 à 5,7 points aujourd’hui. Il repose sur la vision des analystes traduite par les cinq indicateurs clés qu’ils attribuent aux sociétés de leur univers (niveaux de confiance, prévisions de dépenses d’investissement et de rentabilité du capital, évaluations de solidité des bilans ainsi et anticipations en termes de politiques de dividendes). Les réponses vont de 1 à 10 et sont pondérées par rapport à la capitalisation boursière du secteur concerné. L’indicateur ainsi obtenu est plus fiable qu’un chiffre en valeur absolue si l’on veut établir des comparaisons.
L’enquête a également mis en lumière un accroissement des divergences régionales ; en effet, les marchés
développés enregistrent les meilleurs scores de sentiment global avec en tête le Japon (7,1 points), suivi de
l’Europe (5,8 points) et des États-Unis (5,6).
Dans l’ensemble, nos analystes préfèrent se concentrer sur les fondamentaux des entreprises des marchés
développés plutôt qu’émergents, partiellement en raison du fait que la reprise américaine arrive selon eux à
maturité mais a encore une marge de progression.
Un optimisme modéré règne également en Europe du fait de l’amélioration des fondamentaux des entreprises, de
la chute des cours pétroliers et de l’affaiblissement de l’euro.
Fait surprenant toutefois, le Japon arrive en tête au sein de notre indicateur global du sentiment de confiance,
devant l’Europe et les États-Unis. Les analystes considèrent que la politique « Abenomics » a des effets positifs sur
la confiance des dirigeants et les dépenses d’investissement.
D’un autre côté, les résultats concernant la Chine témoignent d’une certaine prudence au niveau des réponses.
Nos analystes font état d’un fléchissement des indicateurs de la demande, et les réductions de coûts sont
désormais l’un des principaux moteurs de la croissance des bénéfices.
Le secteur de la santé a enregistré le meilleur score de sentiment global avec 6,8 points, étant donné que 60
% des analystes y voient un renforcement de la confiance des dirigeants et qu’une proportion similaire s’attend à
une amélioration de la rentabilité du capital. Un analyste sur deux table également sur une augmentation des
dividendes, et aucun ne prévoit de baisse. La technologie de l’information enregistre également un niveau
relativement élevé sur fond de croissance saine de la demande, de bilans solides des sociétés et d’augmentation
du nombre d’acteurs.
L’énergie et les matériaux sont clairement pénalisés par la baisse des cours pétroliers, mais ces deux secteurs mis
à part, la situation d’ensemble apparaît nettement plus solide. Même au sein du secteur énergétique, on constate
que toutes les activités ne sont pas touchées au même degré et que l’exploration et la production pétrolière, par
exemple, ainsi que les équipements pétroliers, sont plus lourdement pénalisés.
Sans surprise, la situation du secteur de l’énergie est radicalement différente affiche un score de sentiment
global de 2,1, de loin le plus faible du classement. Environ 85 % des analystes de l’énergie font état d’une
dégradation du sentiment des dirigeants, tandis que la totalité d’entre eux prévoient une diminution des dépenses
d’investissement dans le secteur. De plus, 92 % anticipent une baisse de la rentabilité du capital des entreprises au
sein du secteur.
Dans l’ensemble, nos analystes s’accordent sur le fait que les conditions de financement avantageuses vont demeurer. Les coûts de financement et les taux de défaut devraient rester stables pendant l’année. Les taux faibles favorisent l’activité de fusion-, et les stratégies axées sur les actions à dividendes devraient rester pertinentes pour les investisseurs.
L’une des conclusions les plus remarquables de notre enquête est la quasi-unanimité observée quant aux anticipations de dividendes : moins de 10 % de nos analystes s’attendent à une baisse ou une suppression des dividendes, 75 % des analystes s’attendent à une augmentation des dividendes des sociétés au Japon, tandis que presque 50 % prévoient une tendance similaire aux États-Unis, et un tiers en Europe. Sur le plan sectoriel, le nombre d’analystes tablant sur une hausse des dividendes est plus important dans la santé, la technologie de l’information et les services collectifs. En réalité, le seul secteur qui devrait connaître une baisse substantielle des distributions est l’énergie, où les marges opérationnelles et les bénéfices subissent une pression significative.
fidelity , Avril 2015
Cette 3ème édition met en lumière l’évolution de la connaissance et de l’appétence des épargnants français pour les produits d’épargne responsable et mesure en parallèle les convictions et l’appropriation du sujet par les conseillers (...)
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