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L’ampleur du risque de longévité est trop importante pour être assumé par les seuls assureurs

Selon un nouveau rapport publié par Swiss Re, l’ampleur du risque de longévité est trop importante pour être assumé par les seuls assureurs, sans le développement d’un marché des capitaux…

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Un marché des capitaux liquide, en matière de risque de longévité peut assurer le financement, à long terme, de l’allongement de la durée de vie, selon la nouvelle publication de Swiss Re, intitulée « A mature market : Building a capital market for longevity risk ». Le rapport aborde un grand nombre des questions posées par les investisseurs, les régulateurs et les fonds de pension pour savoir si un marché des capitaux de la « longévité » est un marché viable et comment il pourrait fonctionner.

L’espérance de vie est en augmentation dans le monde. Comme les gens vivent plus longtemps, s’assurer qu’ils peuvent profiter de leur retraite avec une certaine sécurité financière, est aujourd’hui l’un des plus grands défis de la société. Réassureurs et assureurs jouent un rôle de premier plan pour, à la fois, les fonds de pension et les individus, afin de les aider à en assumer le risque, grâce à des produits tels que l’assurance longévité - parfois appelé swap de longévité – ou les variables annuities. Cependant, des estimations récentes estiment, qu’en moyenne, le régime des fonds de pension est sous-financé à hauteur de 24% [1] et exposé à des risques de longévité, à hauteur d’un montant total supérieur à 20 000 milliards de dollars, au niveau mondial, en 2012, selon le Fonds monétaire international. Cela signifie qu’il y a un besoin croissant d’augmenter la capacité de l’industrie d’assurance et d’assurer un système de financement durable à l’allongement de la durée de vie.

« Un marché des capitaux pour le risque de longévité sera vital pour le secteur de l’assurance à long terme », explique Alison Martin, responsable de la réassurance vie et santé chez Swiss Re. « Alors que l’ampleur du risque est si importante, leur capacité a peu de chance de répondre à la demande future, en matière de produits de longévité, sans un marché des capitaux. »

Le rapport Swiss Re examine les questions que se posent les investisseurs, les fonds de pension, les assureurs et les régulateurs : Qui participerait à un marché des capitaux de la longévité ? Comment pourrait il être rentable pour les investisseurs ? Quelle serait l’utilité de la présence du risque de longévité dans le portefeuille d’un investisseur ? Quel est le rôle des décideurs politiques et des gouvernements dans un tel marché ? Est-ce que les fonds de pension auraient un accès direct au marché ?

Un marché mature dépend des leçons tirées sur des marchés établis, tels que les véhicules financiers portant sur l’inflation au Royaume-Uni et l’assurance, ainsi que de la réussite de précédentes transactions sur le marché de la longévité. Ces exemples donnent une idée des possibilités et des pièges à éviter, pour gagner la confiance des investisseurs dans un marché potentiel de la longévité.

L’étude contient également des entretiens avec des investisseurs potentiels ayant des opinions partiellement divergentes, quant au fait que le marché de la longévité soit véritablement réaliste. Leurs préoccupations portent notamment sur les considérations générales de pricing, le rôle des régulateurs et des agences de notation, ainsi que le niveau de connaissance, dans le marché.

Martin conclut : « Un marché liquide devrait faire partie d’une solution globale. Nous allons travailler ensemble avec l’ensemble des parties prenantes de la société afin de créer un système qui soit durable face à l’allongement de la durée de vie ».

Next Finance , Octobre 2012

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Notes

[1] Towers Watson, 2011

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