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L’ “ Enquête Analystes 2013 ” : Les 6 grands thèmes d’investissement des années à venir

Fidelity Worldwide Investment publie les conclusions de sa troisième « Enquête Analystes », qui met en évidence les grands thèmes durables auxquels seront confrontés les investisseurs dans les prochaines années au niveau mondial. Il souligne également le rôle déterminant de l’analyse fondamentale des sociétés afin d’identifier les gagnants du futur.

Ce rapport explore les thèmes identifiés par plus de 100 gérants de fonds et analystes actions et obligataires de Fidelity à travers l’Europe et l’Asie, offrant ainsi une perspective sur le processus d’investissement fondamental de la société de gestion. Cette publication a pour but de mettre en lumière les entreprises, secteurs, régions et thématiques durables qui présentent, selon les analystes de Fidelity, les meilleures opportunités d’investissement dans un environnement de deleveraging qui pèse sur la croissance mondiale.

Plusieurs thèmes d’investissement à long terme sont ainsi identifiés :

1. La prolongation de l’« ère du désendettement ».

Les entreprises du monde entier doivent lutter contre des tendances très défavorables liées au désendettement du secteur privé et public, un processus qui risque de s’inscrire dans un horizon de plusieurs années. Pour les investisseurs, les conséquences sont importantes. Du point de vue des marchés actions, l’environnement actuel renforce considérablement l’attrait des sociétés fiables dotées de bilans solides (c’est-à-dire peu endettées) et de flux de trésorerie abondants, pouvant garantir des dividendes robustes et croissants. Toutefois, cette problématique ne touche pas tous les marchés : de nombreux pays moins développés ont évité d’accumuler de la dette, ce qui confère un grand attrait aux marchés émergents sur le long terme.

2. Une absence de corrélation persistante entre performance des investissements et croissance du PIB.

Nous vivons dans un monde à deux vitesses, globalement divisé entre les économies émergentes à forte croissance et les marchés développés à croissance faible. Cela ne signifie pas pour autant que les investisseurs doivent tourner le dos aux marchés développés : certains secteurs isolés des pays à croissance faible pourraient être amenés à surperformer à la faveur de facteurs uniques.

En Europe, par exemple, certaines multinationales dont les bénéfices sont géographiquement diversifiés restent rentables, malgré la récession qui touche la région.

Ce type de profil confirme qu’à investir exclusivement sur la base de la croissance économique, on risque de passer à côté d’autres éléments qui déterminent la performance totale. Il s’agit souvent de caractéristiques propres aux secteurs et aux entreprises et qui nécessitent une analyse bottom-up approfondie pour distinguer « le bon grain de l’ivraie ».

3. Innovations technologiques et énergétiques, facilitant l’adaptation des marchés développés à la croissance rapide des pays émergents.

Dans les pays développés, la révolution du gaz de schiste sera le vecteur d’une croissance soutenue, au même titre que l’évolution des réseaux sociaux et des smartphones.

Ainsi, les États-Unis pourraient réduire leur dépendance envers les importations pétrolières à hauteur de deux millions de barils par jour (voire plus) durant les cinq prochaines années grâce au développement de l’énergie de schiste.

Cette transformation pourrait avoir un impact majeur sur l’ensemble de l’économie américaine en réduisant sensiblement les coûts de production, tout en diminuant le déficit commercial.

4. Une quête de rendement continue.

Dans un monde de taux d’intérêt faibles et caractérisé par le vieillissement de la population dans de nombreux pays, les stratégies axées sur le revenu et la préservation du capital vont garder le vent en poupe, en particulier de la part d’investisseurs inscrits dans des horizons prolongés, comme les fonds de pension.

5. Une place de choix pour la Chine au sein des portefeuilles.

Les actions chinoises ont compté parmi les moins performantes en Asie l’année dernière. Toutefois, ce marché conserve à nos yeux un excellent potentiel à long terme en raison de plusieurs facteurs durables, au nombre desquels l’accroissement de l’urbanisation, l’essor des classes moyennes et l’avènement d’un modèle économique plus axé sur la consommation intérieure que sur ses exportations.

6. Plus généralement, la croissance économique sera tirée par la consommation.

L’élévation des niveaux de vie et l’urbanisation de cette dernière décennie se sont accompagnées du développement des classes moyennes, qui portent en elles le thème de la consommation. Plusieurs grandes marques occidentales de qualité vont continuer à s’attirer les faveurs de cette nouvelle demande et à bénéficier de son essor.

Concernant les conclusions de la dernière « Analyst Survey », Henk-Jan Rikkerink, Directeur de la recherche actions Europe et USA pour Fidelity Worldwide Investment, a déclaré : « En matière d’investissement, notre réflexion se distingue par son aptitude à s’inscrire dans une perspective de long terme par rapport à des marchés qui deviennent de plus en plus myopes et tributaires des tendances macro-économiques. Notre processus d’analyse nous permet d’identifier un éventail de valeurs gagnantes à terme, dotées de fondamentaux robustes, et dont les bénéfices devraient être portés par des thèmes d’ordre structurel.
Il s’agit typiquement d’entreprises possédant un avantage concurrentiel durable, qui les aide à générer des rendements supérieurs au coût du capital à long terme, ainsi que des flux de trésorerie solides dont une partie est redistribuée aux investisseurs sous forme de dividendes. »

Next Finance , Janvier 2013

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