L’AFG et Mazars présentent leur étude commune sur la finance à impact. Cette étude met en lumière le niveau de maturité, les attentes et les défis des sociétés de gestion françaises en matière de finance à impact.
Les principaux enseignements à retenir :
En France, la finance à impact s’articule autour d’une définition commune et de grandes tendances comme l’alignements aux ODD et à l’Accord de Paris, une concentration des investissements autour du secteur de l’énergie, des fonds à destination des investisseurs institutionnels et des particuliers.
Une maturité disparate mais des ambitions alignées
Le niveau de maturité des pratiques est très variable selon les objectifs durables visés et le type d’actifs concerné. 36,8 % des sociétés de gestion ayant des fonds à impact qualifient d’ailleurs leur pratique interne en matière de finance à impact comme étant “en cours de développement”. La notion d’intentionnalité semble plus largement maîtrisée par les sociétés de gestion, alors qu’un consensus autour des approches et des méthodologies de l’additionnalité et de la mesurabilité reste à trouver.
En parallèle, si des structures de gouvernance et des stratégies d’investissement à impact se développent pour une bonne majorité des sociétés répondantes, les pratiques liées à la gestion de la donnée et au reporting de l’impact sont nettement moins avancées et sont principalement développées sur la base d’approches internes et spécifiques à chaque société de gestion.
Mise en lumière des 5 défis de la finance à impact
Cette étude a permis d’identifier 5 défis majeurs que les acteurs de la finance à impact devront relever pour aboutir à une pratique harmonisée :
Des pistes de solutions suggérées
Les solutions envisagées par l’étude passent tout d’abord par la labélisation des fonds à travers la déclinaison d’un label dédié à l’impact. En effet, les sociétés de gestion soulignent qu’il est délicat d’envisager un label commun et indifférencié pour des fonds ESG et des fonds à impact et, qu’à terme, si l’on souhaite encourager le développement de la finance à impact, il faudra clairement reconnaitre ses spécificités par des processus de labélisation distincts. Par ailleurs, les sociétés interrogées plébiscitent l’identification et le partage des bonnes pratiques à travers le développement de guides. Enfin, bien que 74,4% des sociétés pensent que le marché n’est pas suffisamment mature pour une réglementation à impact, la solution réglementaire pourrait être envisagée à plus long terme. Une écrasante majorité (90,5 %) des répondants considère que l’évolution du règlement européen (UE) 2019/2088 Sustainable Finance Disclosure (SFDR) pourrait d’ailleurs jouer un rôle dans le développement de la pratique de la finance à impact.
Next Finance , Novembre 2021
Méthodologie :
Cette étude se fonde sur les données déclaratives communiquées entre le 6 août et le 28 septembre 2021 par 41 sociétés de gestion qui représentent l’essentiel de l’écosystème de la gestion d’actifs en termes d’encours sous gestion. Données corroborées par entretiens pour certaines sociétés de gestion et complétées le cas échéant par des données publiques disponibles en cas d’informations manquantes ou incomplètes.
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