Les investisseurs attendent de leurs gestionnaires d’investissement un degré de transparence et d’exigence éthique plus élevé que jamais, et sont extrêmement attentifs au rendement : c’est ce que révèle une étude qui vient de paraître, réalisée par le CFA Institute...
Les investisseurs attendent de leurs gestionnaires d’investissement un degré de transparence et d’exigence éthique plus élevé que jamais, et sont extrêmement attentifs au rendement : c’est ce que révèle une étude qui vient de paraître, réalisée par le CFA Institute, l’association mondiale des professionnels de l’investissement.
L’étude, intitulée From Trust to Loyalty : A Global Survey of What Investors Want (De la confiance à la fidélité : Étude sur les attentes des investisseurs au niveau mondial), fait suite à l’étude « Investor Trust Study » réalisée en 2013 par Edelman/CFA Institute. Elle sonde les opinions des investisseurs, tant institutionnels que particuliers, partout dans le monde. Les résultats révèlent que les investisseurs souhaitent une communication régulière et une grande transparence sur les frais, ainsi qu’un dialogue franc et direct sur les conflits d’intérêts. Le décalage le plus important entre les attentes des investisseurs et les prestations dont ils bénéficient concerne les frais et la performance. Les clients souhaitent que les frais prélevés par les sociétés de gestion soient à la fois conçus pour s’aligner sur leurs intérêts, correctement divulgués et en adéquation avec la qualité de la prestation fournie.
« La barre pour les professionnels de la gestion d’investissement n’a jamais été placée aussi haut » affirme Paul Smith, président-directeur général du CFA Institute. « Les investisseurs institutionnels et particuliers ont, comme toujours, des exigences de performance très fortes, mais tous souhaitent également très vivement une meilleure communication et davantage de conseils de la part de leur gestionnaire de fonds. Bâtir la confiance nécessite que les professionnels du secteur prouvent qu’ils sont prêts à s’engager pour le bien-être de leurs clients ; il ne suffit pas de formuler de vaines promesses de performance ou d’affirmer satisfaire à toutes les exigences de conformité. C’est en prenant des mesures concrètes que la profession de gestionnaire de portefeuille redorera son blason et gagnera en envergure, en ces temps où le public remet parfois en question sa valeur et sa pertinence. »
Parmi les conclusions principales de l’étude, on retient particulièrement les points suivants :
Éthique, transparence et performance restent au premier rang des préoccupations des investisseurs même si la confiance a progressé.
« Une hausse de la confiance générale dans le secteur des services financiers est sans aucun doute un point très positif pour les professionnels de la finance », poursuit Paul Smith. « Cependant, le niveau de performance ne constitue plus le seul critère rédhibitoire pour les investisseurs, qui exigent toujours plus de clarté et de prestations de qualité et qui, avec l’avènement des ‘robo-advisors’, ont un choix d’options plus ouvert que jamais. De plus, si les professionnels de l’investissement ne font pas preuve de cette transparence de leur propre initiative, ils pourraient bien y être contraints par les régulateurs, que cela leur plaise ou non. »
Les investisseurs s’inquiètent de la situation des marchés mondiaux, et ne pensent pas que leurs sociétés de gestion soient correctement préparées.
L’étude révèle d’importantes disparités régionales dans les qualités attribuées aux professionnels de la finance par rapport aux robo-advisors.
Selon Paul Smith, « Les résultats de cette année témoignent d’un décalage important entre les besoins des investisseurs des économies les plus développées et les besoins de ceux qui incarnent l’avenir du secteur de la finance mondiale ».
Le point à retenir pour les professionnels de la finance : les investisseurs attendent davantage que seulement des performances.
« Les exigences des investisseurs s’orientent clairement vers davantage de dynamisme », poursuit Paul Smith. « En plus d’assurer de bons rendements, les professionnels de l’investissement doivent également garantir la transparence en matière de frais et de stratégie, mettre leurs intérêts au diapason de ceux de leurs clients et assurer la protection des données quoi qu’il arrive. Les sociétés de gestion qui atteignent cet équilibre génèreront davantage de confiance auprès des investisseurs, ce qui stimulera la croissance. »
Next Finance , Février 2016
Voir en ligne : L’étude Trust to Loyalty de l’Institut CFA
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