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Étude CFA Institute/Edelman : seulement la moitié des investisseurs font confiance aux sociétés de gestion

Si les investisseurs sont optimistes quant aux marchés financiers, la confiance qu’ils accordent aux sociétés de gestion reste fragile, les comportements éthiques et la transparence étant plus importants à leurs yeux que la performance...

Les investisseurs du monde entier ont peu confiance dans le monde de l’investissement et estiment qu’il reste encore beaucoup à faire pour restaurer la confiance selon l’étude CFA Institute/Edelman sur la confiance des investisseurs. Cette étude révèle que seulement 53 % des investisseurs aux États-Unis, au Royaume-Uni, à Hong Kong, au Canada et en Australie font confiance aux sociétés de gestion. Les investisseurs particuliers ont moins confiance dans le secteur financier (51 %) que leurs homologues institutionnels (61 %). Les investisseurs aux États-Unis (44 %) et au Royaume-Uni (39 %) ont également moins confiance que les investisseurs à Hong Kong (68 %).

Ce manque de confiance dans le monde de l’investissement ne transparaît pas sur les marchés financiers, près de trois investisseurs sur quatre se disent optimistes quant à leur capacité à obtenir un rendement raisonnable sur les marchés financiers. Et pourtant, le degré de confiance est bas, seulement 19 % des investisseurs sont « tout à fait d’accord » quant au fait qu’ils ont de belles opportunités.

« Le message de cette étude est clair : la confiance est vitale pour le futur de la finance. C’est à nous tous d’aider à façonner un monde de la finance plus digne de confiance », explique John Rogers, Président-directeur général du CFA Institute. « Les investisseurs estiment que les professionnels avec lesquels ils travaillent ont su le mieux gagner leur confiance. Ce qui constitue une excellente occasion pour les sociétés et les professionnels de l’investissement d’instaurer une culture où les pratiques en matière d’éthique sont autant considérées que les performances financières. »

L’instauration d’un climat de confiance relève de la responsabilité des personnes

Un peu plus de la moitié des investisseurs (55 %) estiment que ce sont les gérants d’actifs avec lesquels ils travaillent qui ont su le mieux renforcer la confiance qu’ils ont dans les marchés financiers – plus que les sociétés de gestion (41 %) et les régulateurs nationaux (38 %) et internationaux (35 %). Quant à l’avenir, les investisseurs attendent pas des gouvernements qu’ils participent à l’instauration de la confiance sur les marchés financiers. 52 % estiment que ce sont les régulateurs nationaux et internationaux qui sont les plus à même de faire bouger les choses et de renforcer la confiance, bien plus que les professionnels de la gestion d’actifs individuellement (28 %) et les sociétés de gestion (13 %).

« Lorsque les gens ont perdu confiance dans ce secteur pendant la crise financière, ils se sont tournés vers le gouvernement. Et lorsqu’ils n’ont plus eu confiance dans le gouvernement, ils se sont tournés vers des personnes », explique Ben Boyd, président international des affaires de l’entreprise d’Edelman. « Cela fait maintenant treize ans que nous évaluons la confiance grâce à notre baromètre de confiance (Edelman Trust Barometer), et nous avons pu constater que l’accent qui est mis sur le comportement de ces personnes – un comportement visant à instaurer la confiance et préserver la réputation – est de plus en plus important. Comme cette étude le montre, il en va également de même pour le domaine de la gestion d’actifs. »

Agir pour restaurer la confiance

L’étude montre également que le caractère prioritaire des intérêts des investisseurs est crucial. Selon les investisseurs, le fait de savoir que le gérant d’actifs agira au mieux de leurs intérêts est le facteur le plus déterminant lorsqu’ils décident de recourir à ce professionnel. Obtenir de forts rendements ressort deux fois moins et le montant et la structure des frais cinq fois moins.

Les investisseurs précisent également que les aspects liés au comportement (pratiques professionnelles ouvertes et transparentes, actions responsables visant à pallier un problème ou une crise et pratiques professionnelles en matière d’éthique notamment) sont plus importants pour instaurer la confiance que les aspects liés à la performance tels que l’assurance de rendements financiers conséquents et l’offre de produits et de services de grande qualité. « En se focalisant sur des normes axées sur la performance, le secteur rate des occasions de restaurer la confiance », estime Kurt Schacht, Directeur général normes et intégrité des marchés financiers au CFA Institute. « Cette étude montre que les investisseurs veulent un changement de culture, en mettant un nouvel accent sur les comportements éthiques. Les gérants d’actifs doivent, à titre individuel, être transparents, faire preuve d’intégrité et communiquer de manière claire afin de renforcer les relations avec les clients et préserver la confiance dans le secteur et les marchés dans leur ensemble. »

Méthode
L’étude CFA Institute/Edelman sur la confiance des investisseurs a été conduite auprès de 2 104 investisseurs particuliers et institutionnels en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et en Australie. Cette étude n’a porté que sur des détenteurs d’actifs (et non des intermédiaires), dont 1 604 investisseurs particuliers et 500 investisseurs institutionnels notamment. Elle a été réalisée en ligne du 7 au 25 juin 2013 par Edelman Berland, une société internationale d’études de marché.

Next Finance , Août 2013

Voir en ligne : Le rapport dans son intégralité

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