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Etude 2020 de l’Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises : Les entreprises du CAC 40 excluent les femmes de l’Olympe de la gouvernance

L’édition 2020 de l’Etude de l’Observatoire SKEMA de la Féminisation des entreprises dirigée par le Professeur Michel Ferrary, chercheur affilié à SKEMA Business School analyse chaque année la place des femmes au plus haut niveau de l’entreprise.

Principal enseignement de l’étude 2020 : malgré les avancées rendues possibles par la loi Copé-Zimmermann, les femmes demeurent très largement exclues de l’Olympe de la gouvernance, à savoir présidence et direction générale.

Pourtant, l’étude montre qu’un portefeuille composé d’actions d’entreprises dont l’encadrement est féminisé à plus de 40% surperforme le CAC40 et le portefeuille des entreprises les plus masculines à la fois sur le long terme et lors de la crise financière de 2008.

L’ascenseur législatif vers les conseils d’administration

L’étude souligne les effets positifs de la loi Copé-Zimmermann sur la féminisation des conseils d’administration : Au 1er janvier 2019, la quasi-totalité des entreprises du CAC40 domiciliées en France étaient au-delà du quota de 40% de femmes dans leur conseil d’administration (moyenne du CAC40+20 : 42.53%).

L’exclusion de l’olympe de la gouvernance

L’Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises livre un résultat sans appel : les femmes occupent seulement 3,33% des 120 postes de président et/ou directeur général des 60 plus grandes entreprises du CAC40+20 : 0 femmes PDG, 2 femmes présidentes du conseil d’administration, 2 femmes directrices générales.

Les évadés sociaux du CAC40+20

Ce sont les groupes qui s’expatrient pour éviter le quota de 40% de femmes dans le conseil d’administration imposé par la loi Copé-Zimmermann.

Sur les 7 entreprises qui sont les plus éloignées du quota de 40%, la plupart sont juridiquement domiciliées dans des pays étrangers non soumis à des quotas ou soumis à des quotas plus faibles : Airbus : 25% (Pays-Bas), TechnipFMC : 21,43% (Royaume-Uni), SES : 25%, ArcelorMittal : 33,33% (Luxembourg) et STMicroelectronics : 33,33% (Suisse).

L’irréductible plafond de verre pour accéder aux comités exécutifs : diversité et exclusion ?

Les femmes ne représentent que 17.49% des comités exécutifs alors qu’elles représentent 32.97% de la population des cadres, vivier traditionnel de recrutement des dirigeants. L’épaisseur du plafond de verre est bien réelle : 15.48. La stabilité de cette faible représentation au cours des années milite pour l’instauration de quotas de femmes dans les comités exécutifs.

Index d’inégalité

Il met en évidence les entreprises qui discriminent le plus et le moins les femmes en matière de promotion professionnelle. L’étude remet le Prix citron à Hermès et le Prix orange à Sodexo.

La bipolarisation sexuelle des grandes entreprises :

Michel Ferrary constate une rupture de plus en plus marquée entre les entreprises très féminisées (pourcentage élevé de femmes dans les effectifs et l’encadrement) qui ont des difficultés à recruter des hommes et les entreprises peu féminisées (pourcentage faible de femmes dans les effectifs et dans l’encadrement) qui ont des difficultés à recruter des femmes.

Le Gender Equality Index surperforme les performances boursières du CAC40 et du Male Index

Un portefeuille composé d’actions d’entreprises dont l’encadrement est féminisé à plus de 40% surperforme le CAC40 et le portefeuille des entreprises les plus masculines à la fois sur le long terme et lors de la crise financière de 2008.

Next Finance , Mars 2020

Voir en ligne : Retrouvez l’intégralité de l’Etude 2020 de l’Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises

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