›  Opinion 

Est-il possible de concilier investissement dans le secteur pétrolier et démarche durable ?

Investir dans les entreprises du secteur de l’énergie, par exemple les valeurs pétrolières, n’apparait pas de prime abord compatible avec une démarche d’investisseur responsable...

Ces entreprises consacrent cependant une part croissante de leurs dépenses d’investissement au développement de produits à faible émission de carbone, accompagnant la démarche de transition énergétique engagée vers une économie décarbonée.

Quelles sont les meilleures pratiques du secteur ? En analysant les efforts de ces entreprises se dégage un cadre ambitieux, notamment en matière environnementale :

  • De nombreuses entreprises s’inscrivent dans une démarche de compatibilité avec un scénario climatique de +2°C, tout en restant profitable et sans nuire à leur capacité de croissance
  • Les objectifs affichés de réduction de CO2 (scopes 1 et 2 [1]) sont ambitieux et semblent atteignables, accompagnés d’une baisse de l’intensité carbone (unité de production d’hydrocarbures par tonne de CO2 émise) et d’investissements dans les techniques de capture du CO2
  • Les entreprises affichent une exposition croissante au « mix énergétique » de production d’énergies moins intensives en carbone, telles que le gaz et l’électricité bas carbone
  • Les meilleurs acteurs de la place sont sortis de l’activité d’exploitation des sables bitumeux
  • Enfin d’un point de vue gouvernance, la rémunération des dirigeants est de plus en plus indexée sur ces indicateurs environnementaux et climatiques

Aucune des entreprises du secteur ne cumule malheureusement toutes ces pratiques...

Parmi les bons éléments, il est possible de distinguer Total, qui affiche des objectifs de réduction des émissions de GES [2] parmi les plus ambitieux, avec une baisse des émissions de CO2 (scopes 1 et 2) de 46 millions de tonnes (Mt) en 2015 à moins de 40 Mt en 2030, soit une baisse d’au moins 15%.

Royal Dutch Shell de son côté fait partie des leaders sur les investissements dédiés aux énergies vertes, en y allouant environ 6% de ses dépenses d’investissement sur la période 2018-2020.

Nous restons attentifs dans la sélection de titres de nos portefeuilles aux bonnes pratiques, en utilisant notre position d’investisseur pour engager un dialogue actionnarial avec ces sociétés pour qu’elles améliorent leurs pratiques ESG dans la durée.

L’équipe de gestion Actions Croissance de Mandarine Gestion , Mars 2019

Notes

[1] Scope 1&2 : Emissions de CO2 directement liées à la production (1) et issues des consommations énergétiques nécessaires à la production (2) / GES : Gaz à effet de serre

[2] Scope 1&2 : Emissions de CO2 directement liées à la production (1) et issues des consommations énergétiques nécessaires à la production (2) / GES : Gaz à effet de serre

Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

Focus

Opinion Les contrats à terme « Total Return » devraient poursuivre leur croissance compte tenu de l’engouement des investisseurs

En 2016, Eurex a lancé les contrats à terme « Total Return Futures (TRF) » en réponse à la demande croissante de produits dérivés listés en alternative aux Total return swaps. Depuis, ces TRF sont devenus des instruments utilisés par une grande variété d’acteurs à des fins (...)

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés