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Enquête annuelle Schroders : Un retour de la confiance des investisseurs particuliers mais des choix d’investissement qui restent prudents

L’étude annuelle réalisée par le groupe Schroders révèle un intérêt croissant pour les investissements financiers par rapport aux années précédentes et une forte hausse de la confiance des investisseurs particuliers dans le monde et notamment en France.

La quête pour le rendement devrait se poursuivre : dans un environnement où les taux d’intérêt sont historiquement bas en Europe, 87% des investisseurs envisagent d’investir dans des placements générateurs de revenus.

Pour autant, l’étude met en lumière un décalage entre les attentes des investisseurs sondés en termes de performance et leur comportement réel face au risque.

Dans le cadre de son étude annuelle Schroders Global Investment Trends Survey, menée pour la quatrième année consécutive, le groupe Schroders a interrogé 20 000 investisseurs particuliers répartis dans 28 pays (dont plus de 1 000 en France).

Le retour de la confiance des investisseurs particuliers

Les résultats de cette nouvelle enquête soulignent une forte hausse de la confiance des investisseurs particuliers dans le monde et un intérêt croissant pour les investissements financiers par rapport aux années précédentes. Plus de la moitié (54%) des investisseurs individuels dans le monde se disent plus confiants qu’il y a un an quant aux opportunités d’investissement sur la même période. L’étude montre que cet état d’esprit optimiste est particulièrement marqué en France, où la hausse de confiance qui ressort – 58% des investisseurs domestiques se déclarent plus optimistes – est la plus forte en Europe derrière les Pays-Bas.

Un appétit croissant pour les investissements financiers

Dans ce contexte, la moitié (50%) des 20 000 répondants ont l’intention d’augmenter leurs placements financiers au cours des 12 prochains mois, contre 43% en 2014 et 38% en 2013. Comme lors des précédentes éditions, ces chiffres restent inférieurs en France mais sont également en progression (44% prévoient d’augmenter leurs investissements, contre 36% l’an dernier).

Par ailleurs, 88% des investisseurs individuels indiquent avoir gagné de l’argent dans les 12 derniers mois grâce à leurs investissements, avec une performance moyenne de 10%. Seulement 5% ont déclaré avoir perdu de l’argent.

91% des sondés dans le monde (88% en France) s’attendent à un retour sur investissement positif sur l’année à venir, et les investisseurs espèrent obtenir une performance moyenne de 12% au cours des 12 prochains mois (ils sont 9% en France).

A la recherche du rendement

Dans cet environnement, les placements générateurs de revenus sont plébiscités puisqu’au niveau mondial ce sont 87% des investisseurs qui envisagent d’investir dans ce type de placement.

En général, les investisseurs particuliers s’intéressant le plus aux solutions génératrices de revenu se trouvent en Asie, aux Émirats Arabes Unis, en Amérique du Sud et en Afrique du Sud, avec plus de 90% qui prévoient d’investir dans ce type de fonds.

Ce chiffre est légèrement inférieur pour les investisseurs d’Amérique du Nord, d’Australie et d’Europe mais reste supérieur à 80% (84% pour la France). Il est intéressant de constater que c’est au Royaume-Uni que ce type de placement suscite le moins d’intérêt auprès des investisseurs particuliers (70%).

Grande disparité entre la performance moyenne espérée et l’attitude face au risque

Cependant, malgré la confiance accrue des investisseurs observée cette année et l’anticipation d’un retour sur investissement à deux chiffres sur les 12 prochains mois, l’étude de Schroders souligne un décalage important – voire une contradiction – entre la performance attendue et le comportement des investisseurs face au risque, une majorité d’entre eux affichant une préférence pour les investissements à court terme ou à faible risque.

Globalement, les investisseurs individuels n’envisagent d’investir que 21% de leur portefeuille dans des classes d’actifs avec un profil risque-rendement plus élevé, tel que les actions, tandis que leur allocation favorise à hauteur de 45% des actifs avec des profils de risque faibles (que ce soit en épargne liquide ou en produits monétaires).

Les obligations représentaient quant à elles 35% de l’allocation anticipée pour les 12 prochains mois. Les données du sondage révèlent également une propension à investir dans une optique de court-terme, avec quasiment la moitié des investisseurs interrogés (46%) privilégiant des placements susceptibles de générer des résultats dans un horizon de un à deux ans.

Massimo Tosato, Vice Président exécutif du groupe Schroders, déclare : « Notre sondage annuel auprès des investisseurs internationaux montre clairement que la demande pour le rendement est plus forte que jamais. Celle-ci constitue un véritable défi pour les gestionnaires d’actifs, au vu de l’environnement des taux bas que nous connaissons aujourd’hui. Et ce d’autant que notre étude met en lumière un décalage apparent entre la performance attendue des investisseurs particuliers et leur comportement vis-à-vis du risque. Le fait que beaucoup espèrent obtenir une performance à deux chiffres dans les 12 prochains mois, en investissant moins d’un quart (21%) de leur portefeuille dans des actifs risqués, démontrent que les investisseurs n’adoptent pas forcément une démarche réaliste en matière d’investissement. Il est souhaitable que les investisseurs structurent leurs portefeuilles de manière à adapter le profil de risque en fonction de la performance espérée. Il est par ailleurs primordial que les investisseurs particuliers diversifient leurs portefeuilles en termes de zones géographiques et de classes d’actifs. Dans la plupart des cas, cela nécessitera l’avis d’un conseiller professionnel. »

Des différences marquées entre hommes et femmes

Une analyse comparative des attitudes entre les sexes indique que, de manière générale, les hommes sont relativement plus confiants que les femmes. En effet, sur l’ensemble des répondants français, le pourcentage des hommes se déclarant plus optimiste cette année s’élève à 66 % contre 34 % pour les femmes. De plus, parmi les sondés qui ont l’intention d’investir dans les classes d’actifs plus risqués, les hommes sont largement sur-représentés (89%).

Cette plus grande confiance se retrouve également dans une plus grande confiance en soi au moment de faire les choix d’investissements. Les hommes sont en effet deux fois plus nombreux que les femmes (42% contre 23%) à faire confiance avant tout dans leurs propres capacités d’analyse.

Sans en tirer de conclusion générale, il est important que chaque investisseur soit conscient de ses propres biais comportementaux afin de maîtriser au mieux ses décisions d’investissement.

Next Finance , Mai 2015

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