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En Inde, les secteurs des infrastructures, des biens d’équipement ou de la construction vont profiter des réformes structurelles

Un mois après les résultats des élections législatives indiennes, remportées par le Bharatiya Janata Party (BJP), l’équipe de gestion d’ICICI Prudential AM Co Ltd livre son analyse de l’évolution des marchés boursiers en Inde.

Près de 815 millions de citoyens indiens ont été appelés aux urnes lors des élections législatives qui se sont déroulées du 7 avril au 12 mai dernier. Il s’agit là du plus grand acte démocratique jamais organisé. Les résultats officiels de ces élections historiques ont consacré la victoire au parti BJP qui obtient la majorité absolue au Parlement, une première pour une force politique depuis trois décennies.

L’équipe d’ICICI Prudential AM Co Ltd, à qui Nordea confie la gestion de son fonds actions Nordea 1 – Indian Equity Fund, estime que l’émergence d’une majorité absolue va favoriser la stabilité gouvernementale du pays, nécessaire à la mise en œuvre de réformes structurelles.

Pour Sankaran Naren, CIO chez ICICI, « le mandat politique confié à Narendra Modi, le nouveau premier ministre indien, va probablement être décisif du point de vue du développement économique du pays. Après des années de coalition gouvernementale, le nouveau pouvoir a la possibilité de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour stimuler la croissance économique de l’Inde. Une inflexion est attendue avec le développement de projets infrastructurels d’envergure et des réformes significatives pour rendre plus efficient le marché du travail et pour favoriser les investissements ».

L’évolution de l’environnement politique intervient au moment où le pays semble avoir initié le rééquilibrage de son économie.

Les fondamentaux sont en voie de normalisation depuis quelques mois, en témoigne une meilleure situation fiscale après deux années mouvementées, la réduction notable du déficit du compte courant (à -0,9% du PIB à fin 2013 contre -6.5% à fin 2012) et un taux de croissance stabilisé à près de 4,7% pour les trimestres à venir.

Sankaran Naren ajoute : « la stabilisation de la devise indienne est également un facteur favorable. A l’instar d’autres devises émergentes, la volatilité de la roupie face au dollar américain a handicapé l’économie du pays en suscitant des retraits de capitaux étrangers au cours de l’année 2013. Désormais, la roupie est moins sensible aux variations, un niveau compris entre 57 et 60 INR pour 1 USD est durablement envisageable ».

Ces perspectives politiques et économiques sont de nature à soutenir la progression des actions indiennes. Sankaran Naren explique que « l’indice MSCI India se traite actuellement à 15,5 fois les résultats attendus cette année, un niveau proche de sa moyenne historique. Parmi les secteurs les plus attrayants, les valeurs cycliques domestiques se distinguent par des niveaux de valorisation bon marché. Le PER des valeurs énergétiques avoisine par exemple 11,5, celui des valeurs automobiles 12,1. Ce sont de réelles opportunités d’investissement. Nous sommes également très confiants dans les titres liés aux infrastructures, aux biens d’équipement et à la construction, des secteurs qui vont bénéficier des réformes structurelles et de nouveaux flux d’investissement. Les valeurs pétrolières vont profiter d’une hausse des prix de l’essence et du diesel, avec la fin des subventions gouvernementales à ces énergies. En revanche, nous restons à l’écart des valeurs exportatrices, nombreuses dans les secteurs des biens de consommation, de la santé ou des nouvelles technologies. La majorité de ces entreprises ont prospéré ces dernières années grâce à la dépréciation de la roupie indienne, un scénario qui n’est plus privilégié pour les prochains trimestres ».

Next Finance , Juin 2014

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