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Devant le risque politique accru en Turquie, nous restons fidèles à notre analyse fondamentale

Selon Salman Ahmed, Chief Global Strategist chez Lombard Odier Investment Managers, dans le future proche, l’incertitude devrait prévaloir jusqu’à la désignation du nouveau premier ministre et il craint que l’ambition de pouvoir présidentiel fort d’Erdogan alimente les inquiétudes structurelles...

Le risque politique est de retour en Turquie avec l’annonce de la démission du Premier ministre Ahmet Davutogl. Ce départ est le résultat de la lutte de pouvoir entre le président Recep Tayyip Erdogan et son Premier ministre et pourrait raviver le climat d’incertitude qui règne dans le pays - le cycle électoral inachevé étant maintenant susceptible d’exposer la Turquie à de forts déséquilibres macro-économiques.

Notre analyse fondamentale considère toujours la Turquie comme l’un des grands pays émergents les plus vulnérables en raison de son lourd endettement et des crises d’ampleur qu’elle traverse actuellement.

Le retour en force de tensions politiques ne fera qu’attirer davantage l’attention sur sa faiblesse économique.

Dans le future proche, l’incertitude devrait prévaloir jusqu’à la désignation du nouveau premier ministre et nous craignons que l’ambition de pouvoir présidentiel fort d’Erdogan alimente les inquiétudes structurelles. Enfin, reste à voir si la Banque centrale de Turquie (CBT) inversera sa politique monétaire devant la faiblesse de la livre turque.

Ce phénomène se produit généralement dans le sillage de plusieurs semaines de solides performances sur les marchés émergents, mais ne devrait enrayer la tendance générale de reprise de ces marchés puisque les grandes banques centrales restent prudentes ou en mode accommodant en maintenant les taux des économies développées bas ou négatifs.

Salman Ahmed , Mai 2016

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