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Opinion
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Alors que cette année 2020 se dirige tranquillement vers la sortie sans que personne ne la regrette, bien au contraire, portefeuilles et gérants continuent de profiter des nouvelles plutôt positives de novembre pour poursuivre une récupération bien méritée, souffler quelques semaines de plus que d’autres années, et espérer terminer l’année mieux qu’on pouvait le craindre au premier semestre…
Peu de flux, peu de liquidité, seuls les retardataires du marché continuent leur rattrapage, qu’il s’agisse du marché secondaire, avec quelques catégories obligataires dont les performances poursuivent une hausse soutenue, comme certains pans du high yield, les titres non notés ou en dehors des grands indices, ou qu’il s’agisse du marché primaire avec quelques entreprises de qualité intermédiaire à basse, qui profitent de la quasi euphorie des investisseurs et de leur recherche avide de rendement pour se refinancer, après une année qui avait jusqu’à présent laissé porte close pour bon nombre d’entre eux. Nous citerons notamment des banques régionales italiennes, Carnival, Lufthansa ou Webuild. Attention, nous ne stigmatisons pas ces émissions comme des rossignols à systématiquement éviter mais il sera important de rester 1/ sélectif, 2/ regardant sur la prime accordée aux investisseurs, 3/ vigilant sur l’horizon de sortie car certains de ces émetteurs se sont, par le passé, révélés très opportunistes, très volatils et sujets à des déconvenues de valorisation douloureuses… Nous pourrons donc profiter de ce marché primaire de fin de cycle, tout en ayant une porte de sortie à quelques semaines, de préférence avant les publications de résultats…
N’ayant donc que peu de choses à attendre de majeur en cette fin d’année, profitons de cet hebdo pour noter trois évènements qui donnent le ton de quelques tendances long terme sur la gestion d’actifs, la politique monétaire et l’évolution des zones d’influence économiques mondiales :
Nous reprendrons pour conclure ce point la remarque de Charles Gastellu, administrateur de Cossiom, l’association des utilisateurs de données financières à Paris, dans l’Agefi du 1er décembre : « Cette fusion va leur permettre de continuer à augmenter le coût des données, alors que nos activités vont souffrir. On atteint dès lors des niveaux de valorisation irrationnels, qui augmentent encore les barrières pour les nouveaux entrants »
Ainsi la nomination de Madame Yellen au Trésor, après avoir elle-même piloté la FED et bénéficiant d’un historique académique et professoral hors norme (Berkeley, Harvard, LSE), lui permettra d’avoir un certain ascendant sur son successeur, venant plutôt du monde des affaires. La politique monétaire de la FED pourra donc, comme celle de la BCE, actuellement présidée par Madame Lagarde, être en totale adéquation avec les exigences politiques du gouvernement. On est loin de l’austérité monétaire de Monsieur Volcker ou même de Monsieur Trichet en leur temps !
Du point de vue de la gestion financière, ces attitudes des deux plus grandes zones économiques mondiales prônent pour une stabilité des taux très bas, un accroissement de la dette abyssale des Etats, un affaiblissement des monnaies face aux émergents, un accroissement de la dichotomie entre monde financiarisé et monde « réel » créant in fine un accroissement des tensions économiques, sociales et politiques.
Du point de vue de la gestion financière, il vaudra donc mieux être créancier en Europe, bien protégé par une régulation limitant toute prise de risque démesurée des entreprises, et actionnaire à l’étranger…
Matthieu Bailly , Décembre 2020
En 2016, Eurex a lancé les contrats à terme « Total Return Futures (TRF) » en réponse à la demande croissante de produits dérivés listés en alternative aux Total return swaps. Depuis, ces TRF sont devenus des instruments utilisés par une grande variété d’acteurs à des fins (...)
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