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D’après l’étude BofA Merrill Lynch, les investisseurs augmentent leur poste de liquidité tout en réduisant leurs allocations sur les marchés de matières premières

D’après l’étude BofA Merrill Lynch du mois de décembre, les investisseurs mondiaux gardent toujours foi en les actions, même s’ils revoient à la hausse leur poste de liquidité, à mesure que les marchés entrent dans une période de fin d’année volatile.

Les allocataires d’actifs ont augmenté leurs avoirs de trésorerie à une moyenne de 5%. En outre, un pourcentage net de 28% sont aujourd’hui surexposés par rapport à leurs indices de référence. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis juin 2012.

En dépit de cette attitude défensive, les répondants montrent un regain de confiance dans l’économie mondiale. Un pourcentage net de 60% s’attendent maintenant à une amélioration au cours de l’année prochaine- en hausse de près de 30 points de pourcentage en deux mois. Dans ce contexte, ils sont aussi plus confiants en l’amélioration des bénéfices des entreprises.

Dans le même temps, les anticipations d’inflation ont chuté à leur plus bas niveau depuis le mois d’août 2012.

Les matières premières en sont l’explication principale. Un pourcentage net de 36% des gestionnaires voient le prix actuel du pétrole comme sous-évalué, au vu de sa récente chute. Depuis le mois d’octobre, il s’agit d’une hausse de plus de 20 points de pourcentage, ce qui représente son plus bas niveau depuis 2009.

En outre, les attentes en matière de performance économique se sont améliorées en Europe. Cela reflète la probabilité que la Banque centrale européenne commence son programme d’assouplissement quantitatif au cours du prochain trimestre - 63% des répondants s’y attendent maintenant, comparativement à un niveau de 41% en novembre dernier. Concrètement, d’après l’enquête, l’appétit des gérants est plus élevé pour les actions de la zone euro, notamment pour les banques.

« Nous assistons à une capitulation sur l’énergie et les matériaux de base au bénéfice du dollar, du cash, des actions de la zone euro et des titres technos et discrétionnaires », a déclaré Michael Hartnett, stratège en chef des investissements au sein du département de recherche BofA Merrill Lynch. « La perspective d’un QE de la BCE a apporté un consensus croissant sur les actions européennes, mais le cycle d’affaiblissement des affaires et la baisse du prix des matières premières vont à l’encontre d’une vraie reprise des bénéfices », a déclaré Manish Kabra, stratègiste quantitatif sur les actions européennes.

Une très faible inflation augmente les perspectives de croissance

Au cours des 12 prochains mois, un nombre croissant d’investisseurs anticipent désormais un scénario de croissance favorable, avec un taux de croissance et une inflation, respectivement supérieur et inférieure à leur tendance. Même s’il s’agit toujours d’une opinion minoritaire (la majorité anticipent que la croissance et l’inflation restent inférieure à leur tendance), elle a gagné 5 points de pourcentage d’un mois sur l’autre.

20% des gérants interrogés s’attendent maintenant à voir des prix à la consommation plus élevés au cours des 12 prochains mois, soit une baisse, par rapport au niveau de 35% du mois dernier.

Dans cet environnement, 26% des répondants de l’étude de ce mois considèrent la politique fiscale globale comme trop restrictive, soit le niveau le plus élevé depuis le mois de juillet 2012.

L’effondrement des marchés de matières premières

En raison de leur forte baisse, les marchés de matières premières sont en disgrâce aux yeux des gérants. 26 % des répondants sont maintenant sous-pondérés sur cette classe d’actifs. Il s’agit d’un pourcentage en hausse, par rapport au niveau de 18% atteint en novembre, le plus bas niveau en un an.

Ce changement se reflète également dans le positionnement des investisseurs. Les secteurs de l’énergie et des matériaux de base sont sous-pondérés dans les portefeuilles, la sous-pondération augmentant de 19 points de pourcentage d’un mois sur l’autre.

La chute du prix des matières premières s’est intensifiée avec la tendance haussière du dollar américain. Bien que les fonds continuent de croire qu’une exposition acheteuse sur la devise américaine soit actuellement la position le plus "jouée" sur les marchés financiers, ils considèrent toujours que le dollar est significativement sous-évalué.

L’Europe retrouve les faveurs des gérants

L’appétit pour les actions de la zone euro a augmenté, avec un pourcentage net de surponderation de 26%, contre 8% en novembre. L’intention des gestionnaires de fonds d’être investi sur le marché européen a également augmenté, l’Europe étant une des régions, qu’ils sont le plus susceptible de surpondérer au cours de la prochaine année.

Un pourcentage net de 19% jugent les actions de la zone euro comme sous-évaluées, soit une hausse par rapport au niveau de 12% enregistré au cours du mois de novembre dernier.

Les gérants régionaux ont particulièrement augmenté leur exposition aux banques européennes. Un pourcentage net de 13% sont maintenant surpondérés sur ce secteur, à comparer avec un niveau net de sous-pondération de 3% le mois dernier.

En revanche, les investisseurs ont moins de convictions sur les actions américaines et japonaises. Le marché américain apparaît surévalué pour une forte majorité des gérants du panel, un pourcentage net de 10% ont désormais l’intention de les sous-pondérer au cours des 12 prochains mois.

Next Finance , Décembre 2014

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