Bénéficier du meilleur des stratégies actives et passives

Tout le monde, de Warren Buffett à l’investisseur occasionnel, doit choisir ou peser le pour et le contre d’une stratégie passive par rapport à une gestion active. Mais il ne s’agit pas vraiment de choisir l’une ou l’autre. Le mieux est de réellement comprendre comment intégrer chacun de ces styles de gestion pour créer un portefeuille durable. Les deux offrent des avantages. 

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Les fonds passifs suivent généralement un indice ou un panier de titres et présentent des avantages financiers et fiscaux. Les gestionnaires actifstentent de surperformer lesindices du marché. Pour obtenir de telsrendements, lesinvestisseurs acceptent de payer des commissions plus élevées aux gestionnaires actifs pour leur niveau d’expertise et de connaissance du marché. 

L’inconvénient majeur des fonds passifs est le manque de gestion des risques pour l’investisseur. 

 

Lorsque vous « achetez le marché », ce que fait un indice, vous achetez ses rendements, bons et mauvais. Bien que plus coûteux, les fonds actifs sont dynamiques et offrent la possibilité d’obtenir des rendements supérieurs à ceux de l’indice de référence. La gestion active permet une réflexion sur les titres et les risques de marchés garantis ou pas. L’indice en revanche ne fait pas la différence entre bon et mauvais.

Un point fort à ce stade réside dans le fait que les fonds actifs peuvent minimiser la probabilité d’avoir un portefeuille constitué des titres qui affichaient les meilleures performances hier. Les gestionnaires actifs aiment « acheter bas et vendre haut ».

Lorsque vous achetez un indice vous pouvez parfoisfaire l’inverse. Le principal inconvénient d’une gestion active est qu’il n’est pas toujours possible de surperformer le marché. 

 

Étant donné que les deux stratégies procurent des avantages, il s’agit de trouver le bon équilibre entre les deux pour créer un portefeuille durable, diversifié, axé sur la gestion des risques et capable de faire face aux fluctuations de marché à court terme. 

Comment les investisseurs peuvent ?ils alors aborder cette question ? En tenant compte de cinq facteurs clés :

Premièrement,se souvenir de la « richesse de l’alpha ». Le potentiel de surperformance des gestionnaires actifs n’est pas illimité. En 2014, pour prendre un exemple récent, les gestionnaires actifs d’actions ont fortement sous ?performé le marché. Certaines conditions de marché sont favorables aux gestionnaires actifs et d’autres aux gestionnaires passifs. Par ailleurs, certaines classes d’actifs sont plus ou moins favorables selon le type de gestion. D’où l’intérêt d’utiliser les deux.

Deuxièmement, penser volatilité et dispersion. Une forte volatilité favorise les gestionnaires actifs par rapport aux passifs parce qu’ils peuvent gérer les risques. La dispersion sur un marché est également une bonne chose pour les gestionnaires actifs qui peuvent alors trouver de l’alpha entre les titres. 

 

Troisièmement, trouver la part active appropriée. La part active mesure le pourcentage d’un portefeuille d’actions qui se différencie de son indice de référence. Les gestionnaires actifs ne peuvent surperformer leur indice de référence et justifier leurs commissions que si leurs positions diffèrent suffisamment de celles de l’indice. Une part active de 60 % est appropriée, tandis qu’une part de 80 % est mieux et représente une part active élevée. C’est ce que les fondateurs de l’indicateur de part active, Martijn Cremer et Antti Petajisto, tentent de démontrer. Ils ont observé qu’entre 1980 et 2003 (les données ayant été actualisées en 2009), les fonds de placement en actions avec la part active la plus importante surperformaient leurs indices de référence, alors que ceux dont la part active était plus faible avaient tendance à sous ?performer. Une part active importante peut garantir que votre portefeuille n’est pas géré de manière passive alors que vous payez pour une gestion active.

Quatrièmement, penser long terme. Une gestion active prend plus de temps et demande de la patience. Il est également essentiel d’identifier les facteurs de surperformance dans le temps. Les périodes de sous ?performance par lesquelles passent les portefeuilles gérés de manière active appellent à la patience. Ces fluctuations sont le prix à payer pour espérer obtenir des rendements supérieurs sur le long terme.  

Enfin, garder à l’esprit que la performance ne fait pas tout. Les placements ne doivent pas être effectués de manière isolée. Ce qui compte c’est que la stratégie choisie corresponde au portefeuille dans son ensemble. Parfois un simple fonds indiciel est le bon choix. Un investisseur peut également souhaiter un style ou un mandat spécifique qui ne peut être appliqué à un indice. D’autres investisseurs sont plus à l’aise avec l’approche ou la méthode d’un gestionnaire en particulier. Le choix de la « bonne stratégie » peut s’avérer plus important que le choix de la stratégie la plus performante dans la construction d’un portefeuille durable.   

Dans une économie mondiale dynamique, les risques et les opportunités changent constamment sur les marchés. Il est par conséquent évident que les solutions « tout ou rien » (tout passif ou tout actif) ne sont pas adaptées. 

 

Un portefeuille réellement durable doit intégrer les avantages des placements passifs et actifs.  

John Hailer , Juin 2015

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