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Opinion
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Alors que les ventes de véhicules en Europe rebondissent, en hausse de 9.5% depuis le début de l’année 2016 à fin mai, le secteur semble délaissé par les investisseurs. Pourtant, la publication des bénéfices est globalement en ligne avec les attentes pour le 1er trimestre et les attentes de bénéfices sont en hausse...
Il semble intéressant de revenir progressivement sur le secteur automobile, en privilégiant les équipementiers, plus à même de résister en cas de baisse du marché et/ou de retour des craintes des investisseurs quant à la croissance chinoise. Leur activité est en effet portée par des catalyseurs structurels [1] alors que leur exposition géographique est davantage diversifiée.
Plusieurs éléments ont pesé sur le secteur automobile ces douze derniers mois et demeurent source d’incertitudes :
En conséquence, le secteur se traite à des niveaux de valorisation attractifs : le PE [2] moyen de l’indice sectoriel européen ressort à 8.5x [3] (contre une moyenne de 10.6x depuis 2006 et un PE de 16x pour le marché européen dans son ensemble).
La valorisation des titres Peugeot et Renault est particulièrement basse : leurs PE respectifs sont actuellement de 7.9x et 6.1x les bénéfices attendus en 2016. Plus spécifiquement, les divisions automobiles des deux constructeurs français sont implicitement valorisées à des niveaux très attractifs. Retraité entre autres de la participation dans l’équipementier Faurecia et de la position de liquidité nette, le titre Peugeot se traite moins de 3x ses bénéfices. La valeur de Renault retraitée de la participation dans Nissan est quant à elle négligeable.
Cette sous-évaluation n’est pas nouvelle mais semble désormais injustifiée tant que le marché automobile mondial ne s’effondre pas. En effet, si les deux constructeurs français doivent encore relever le défi d’accroître leur taille critique et d’améliorer leur pouvoir de fixation des prix, ils sont désormais rentables et générateurs de Free Cash Flows après des années de restructuration.
Le sous-secteur des équipementiers automobiles a également été pénalisé par les craintes de baisse de la production en Chine et aux États-Unis. Or, leur positionnement dans la chaine de valeur ajoutée s’est considérablement renforcé. En effet, leur savoir-faire est crucial pour permettre aux constructeurs de relever les défis de la baisse des émissions polluantes et de l’efficience industrielle.
Cela crée des opportunités sur le moyen terme :
Nicolas Lasry , Juin 2016
[1] La réduction des émissions polluantes, l’externalisation par les constructeurs et la digitalisation
[2] Price Earning de l’année en cours
[3] Sur la base des bénéfices 2016 attendus par le consensus
En 2016, Eurex a lancé les contrats à terme « Total Return Futures (TRF) » en réponse à la demande croissante de produits dérivés listés en alternative aux Total return swaps. Depuis, ces TRF sont devenus des instruments utilisés par une grande variété d’acteurs à des fins (...)
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