Assouplissement en vue des politiques monétaires

Les banques centrales se lancent dans un nouveau cycle d’assouplissement monétaire, qui pourrait constituer un autre thème en faveur des actifs risqués pour le trimestre en cours...

La semaine dernière, la banque d’Angleterre a surpris en annonçant un nouvel assouplissement quantitatif, s’engageant à acheter 75 milliards GBP d’emprunts d’État britanniques ces 4 prochains mois. L’absence de croissance de l’économie britannique ces 3 derniers trimestres, avec une croissance monétaire insignifiante, suggère un possible nouvel assouplissement quantitatif en février.

En Europe, les décideurs politiques de la zone euro travaillent à un plan pour restaurer la stabilité du système financier européen. On rapporte que le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) sera élargi, certaines estimations faisant état d’un accroissement qui porterait le fonds entre 2 000 et 3 000 milliards d’euros. Le FESF conservera probablement le même capital initial de 440 milliards d’euros, mais bénéficiera d’un levier lié aux garanties des gouvernements. Ce mécanisme serait notamment utilisé pour recapitaliser les banques. On ne sait pas encore ce que penseront les agences de notation d’une telle initiative et comment elles traiteront les garanties apportées.

La zone euro s’organisant pour soutenir le système, la BCE a décidé de ne pas baisser ses taux lors de sa réunion la semaine dernière. La banque centrale a préféré reprendre ses achats d’obligations garanties, à hauteur de 40 milliards EUR sur les 12 prochains mois. Elle a aussi annoncé l’introduction d’opérations de refinancement à long terme à taux fixe à 12 mois pour octobre et 13 mois à partir de décembre. Le président de la BCE, M. Trichet (qui prend sa retraite fin octobre) a indiqué qu’il y avait des risques de révision à la baisse de la croissance. Tout cela suggère que les taux pourraient être baissés rapidement, bien que cela n’ait pas encore pu se faire compte tenu de la publication d’une inflation plus élevée que prévu en septembre, le taux annuel ayant progressé de 2,5 % à 3,0 %, bien au-dessus de l’objectif de la BCE établi à 2 %. Les indicateurs avancés s’étant retournés à la baisse, conformément aux indicateurs propriétaires de notre équipe Devises, il y a matière à baisser fortement les taux dès le mois prochain.

David Shairp , Octobre 2011

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