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Allocation d’actifs des fonds de pension : Prudemment optimistes, les institutionnels mondiaux comptent accroître leur exposition aux gestions efficientes et aux actifs risqués en 2013

Tendance nette de long terme à la diversification des portefeuilles, à travers une exposition accrue aux marches émergents, aux infrastructures et aux stratégies sur indices efficients…

Le cabinet indépendant de conseil en services financiers bfinance publie aujourd’hui les résultats de la huitième édition de son enquête semestrielle sur l’allocation d’actifs des fonds de pension, menée auprès d‘un panel d’investisseurs institutionnels originaires d’Europe, d’Amérique du Nord et du Moyen-Orient représentant un encours global sous gestion de 350 milliards de dollars.

Principales conclusions :
- Portés par un optimisme prudent, les institutionnels écartent un éventuel scenario déflationniste ou un ralentissement des économies émergentes l’an prochain. La volatilité des marchés et l’inflation, couplées à la crise de la dette souveraine, constituent à leurs yeux les principaux risques ;
- Sur la première moitié 2013, les investisseurs prévoient de rester surpondérés en actions des pays développés, considérées comme sous-évaluées, privilégiant les Etats-Unis et de manière plus limitée l’Europe ;
- A horizon trois ans, les investisseurs prévoient de réduire leur exposition aux actions des pays développés et à l’obligataire souverain, au bénéfice des marchés actions émergents, des obligations crédit, des actifs réels et des fonds alternatifs ;
- Les gestions fondées sur des indices efficients (smart beta), telles que les stratégies à faibles volatilité / variance minimale et les stratégies pondérées par les risques, continuent d’être très demandées, avec 43 % des institutionnels prévoyant de leur réallouer une partie de leurs gestions passives ;
- Parmi les classes d’actifs alternatives, les infrastructures, le capital investissement et les gestions en performance absolue comme les fonds d’allocation d’actifs dynamique et les fonds de croissance diversifiés sont crédités des plus fortes intentions d’investissement, tant sur la première partie de l’année 2013 qu’à horizon trois ans ;
- Malgré une tendance d’investissement positive pour les gestions alternatives, les institutionnels restent à l’écart des fonds de hedge funds. La multigestion alternative est créditée d’un solde net d’intentions d’investissement négatif de 7 % à horizon trois ans.

En matière de placements actions et obligataires, l’enquête révèle une tendance nette parmi les institutionnels pour investir en direction des marchés émergents, essentiellement au détriment de l’obligataire souverain sur la première moitié de 2013 et au détriment des actions développées ainsi que de l’obligataire souverain sur un horizon plus long de trois ans.

En solde net, 17 % et 24 % des répondants prévoient d’accroître leur exposition aux actions émergentes respectivement sur la première moitié de 2013 et à horizon trois ans. Des soldes d’intentions d’investissement sensiblement identiques (+ 17 % et + 35 %) s’observent sur la dette émergente. L’enquête révèle également que la réallocation des portefeuilles obligataires, qui s’inscrit dans une problématique de recherche de rendement, profite à la classe d’actifs crédit.

Pour Emmanuel Léchère, Directeur du Market Intelligence Group de bfinance :
« Au-delà de la diversification, l’enjeu pour les investisseurs institutionnels est désormais de mieux comprendre les risques en vue de réexposer leur portefeuille de manière graduée et adaptée à leur profil. Dans un environnement de taux faibles, cette nouvelle recherche de rendement se décline de manière suivante, de la moins risquée à la plus risquée : crédit investment grade, puis high yield et enfin dette émergente, avant d’arriver sur des profils rendement-risque de types actions et classes d’actifs alternatives »

Pour Olivier Cassin, Directeur du Département Conseil en Investissements, Actifs cotés : _ « Relever ce défi d’incorporer des risques supplémentaires nécessite, plus que jamais, de la transparence et de la clarté. Les investisseurs, les gérants, les institutions et leurs conseils conduisent ce changement culturel en exigeant une plus grande transparence sur les actifs et les classes d’actifs difficiles à valoriser, afin de construire le portefeuille le mieux adapté à la réalisation des objectifs »

Next Finance , Novembre 2012

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