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Allianz Global Investors demeure confiant à l’égard de la dette émergente

Selon Greg Saichin, CIO dette émergente globale chez Allianz Global Investors, les récentes turbulences observées sur les marchés de la dette émergente pourraient inciter les banques centrales à faire preuve de plus de pro-activité à l’avenir.

Les flux de sortie observés sur ce segment ont été essentiellement le fait des investisseurs privés, les institutionnels ayant conservé leurs allocations.

A la suite de l’annonce par la Réserve fédérale américaine de son programme de tapering en mai 2013, dans un contexte marqué par les inquiétudes entourant le ralentissement de la croissance chinoise et la faiblesse persistante de la demande de matières premières, l’intérêt des investisseurs pour les marchés émergents s’est fortement refroidi. Les craintes ont été ravivées après la dévaluation, fin janvier 2014, du peso argentin, de la livre turque et du rand sud-africain.

Selon Greg Saichin : « Après plusieurs semaines d’une décollecte ininterrompue à la fois des fonds obligataires et des fonds actions, essentiellement liée aux sorties des investisseurs privés, nous avons enfin observé un début de stabilisation sur le marché et une forte baisse des flux de sortie. Il ressort d’une analyse des flux des fonds d’investissement [1] qu’environ un tiers des flux investis sur la dette émergente depuis fin 2008 - représentant essentiellement la part des investisseurs privés - ont quitté la classe d’actifs entre juin 2013 et février 2014. Le fait que les investisseurs institutionnels restent acheteurs dans l’ensemble constitue un paramètre technique favorable à la dette émergente. L’importante part des investisseurs étrangers dans la détention de certaines devises émergentes et le faible intérêt à l’heure actuelle pour la dette libellée en devise locale pourraient rendre ce segment de la classe d’actifs particulièrement attrayant vers le milieu de l’année 2014. » Greg Saichin souligne que ces récentes turbulences ont incité plusieurs banques centrales de ces Etats à resserrer leur politique monétaire et d’autres devraient prochainement leur emboîter le pas.

L’importante part des investisseurs étrangers dans la détention de certaines devises émergentes pourrait rendre la dette émergente libellée en devise locale particulièrement attrayante vers le milieu de l’année 2014.

La dette émergente permet de combiner profil rendement/risque robuste et Diversification

Les investisseurs institutionnels sont parfaitement conscients des avantages structurels offerts par les obligations des marchés émergents par rapport à d’autres classes d’actifs à risque. Entre 2003 et 2013, les emprunts d’Etat émergents (indice EMBIG) et les obligations d’entreprises des marchés émergents (indice CEMBI) ont généré des performances annuelles de respectivement 10,36% et 8,43%, avec une perte maximum de -10,91% et -16,81% sur une année [2].

Sur la base de ces critères, la classe d’actifs affiche des performances proches de celles des actions ou des obligations high yield américaines, tout en restant nettement plus défensive dans des marchés baissiers. Greg Saichin rappelle que : « La dette émergente est susceptible d’offrir un couple rendement/risque supérieur et devrait constituer une composante clé de l’allocation de tout investisseur. Une exposition de 10% à la dette émergente, au détriment des emprunts d’Etat des pays core de la zone euro et des actions du monde développé, permet de se rapprocher de la frontière efficiente d’un portefeuille. »

Une approche active de la gestion est essentielle

En dépit de la nette amélioration des fondamentaux des marchés émergents au cours des dix dernières années, confirmée par les notations investment grade octroyées à de nombreux pays , Greg Saichin reste convaincu de la nécessité d’adopter une approche sélective sur ce segment. « Naturellement, à court terme, les marchés émergents restent affectés par l’évolution du sentiment de marché en réaction aux décisions des banques centrales des pays du G-4. Cependant, il est essentiel de bien maîtriser les facteurs locaux afin d’être en mesure de sélectionner les pays et les segments obligataires qui parviendront à se différencier à moyen/long terme. Par exemple, les obligations d’entreprises ont été moins pénalisées par les récentes fluctuations du marché. »

Au cours de l’année 2014, Allianz Global Investors prévoit de lancer plusieurs fonds de dette émergente, qui répondront aux besoins spécifiques des investisseurs institutionnels et privés.

Pour les investisseurs qui ne souhaitent pas s’exposer à la volatilité qui caractérise la classe d’actifs, un portefeuille à maturité cible pourrait constituer une solution pertinente, dans la mesure où il associera des rendements prévisibles à des niveaux de spreads attrayants.

Next Finance , Avril 2014

Notes

[1] Source : EPFR Global au mois de février 2014

[2] Source : JPMorgan, Allianz Global Investors, Janvier 2014

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