Achetez les yeux fermés

Nous conservons des positions longues sur la dette Investment Grade et sommes passés à un bêta long sur le haut rendement après la correction estivale. Nous sommes légèrement plus conservateurs à l’égard des obligations d’entreprises émergentes et maintenons un bêta quasi neutre.

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Les achats obligataires des banques centrales sont le principal soutien des prix. Même si la Fed bat en retraite, elles continuent dans l’ensemble d’injecter davantage de liquidités, un phénomène qui n’est pas prêt de s’arrêter. Nous conservons des positions longues sur la dette Investment Grade et sommes passés à un bêta long sur le haut rendement après la correction estivale. Nous sommes légèrement plus conservateurs à l’égard des obligations d’entreprises émergentes et maintenons un bêta quasi neutre.

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Sander Bus

Notre philosophie consiste à passer minutieusement en revue nos investissements et à détecter les risques baissiers. Investir dans le crédit consiste à éviter les perdants plutôt qu’à sélectionner les gagnants. Cette attitude reste la bonne approche qui permet de générer de bonnes performances tout au long du cycle. Cette année toutefois, ce ne sont pas les fondamentaux du crédit qui importent, mais plutôt la politique des banques centrales. À l’image d’une marée montante qui soulève tous les bateaux, les injections de liquidités apportent un soutien à l’ensemble des actifs financiers, des bons du Trésor sans risque aux actions.

La volatilité est comprimée et la dispersion des émetteurs est très limitée. Cette année, vous auriez pu fermer les yeux et acheter à peu près n’importe quel type d’actifs.

Même si nous n’avons aucune intention de défendre les stratégies d’investissement téméraires, nous estimons qu’il faut avoir conscience de ce facteur technique important. Sans négliger notre filtrage approfondi des émetteurs, nous estimons qu’il est judicieux d’en tirer parti en positionnant les portefeuilles avec des bêtas supérieurs à 1.

Une croissance inférieure à la tendance

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Victor Verberk

Les États-Unis sont la seule région qui progresse à un rythme satisfaisant même si elle ne suffit pas à combler l’écart de production ou à augmenter l’inflation. L’Europe rencontre des difficultés et la seule façon pour la Chine de continuer à croître est d’injecter plus de dette dans un système déjà dangereusement endetté. Le Japon est confronté à des problèmes qui lui sont propres. En conséquence, les banques centrales ont pris les devants et injecté un montant sans précédent de liquidités à l’échelle mondiale. Pourtant, la croissance reste anémique. En conséquence de la crise financière, le secteur privé et notamment les ménages sont devenus réticents à emprunter.

Banques centrales : des mesures non conventionnelles

Les banques centrales conservent des politiques non conventionnelles. Reste à voir quelles seront les répercussions d’une inversion de ces politiques. Actuellement, la seule conséquence de ces politiques est que les rendements de qualité sont poussés en territoire négatif et que la quête de rendement bat son plein. Fermez les yeux...

Sander Bus , Victor Verberk , Octobre 2014

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