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A votre tour Mme Yellen....

Alors que la Fed est plus confiante sur la croissance américaine – qui devrait aisément atteindre 3.5% cette année –, la fin de "l’ère Bernanke" n’est pas pour autant magique...

Alors que la Fed est plus confiante sur la croissance américaine – qui devrait aisément atteindre 3.5% cette année –, la fin de "l’ère Bernanke" n’est pas pour autant magique : pour la première fois en dix-huit mois, les marchés n’ont pas salué la réunion de la Fed et ont accueilli par un repli sa dernière décision en tant que gouverneur – qui est de baisser à nouveau les achats mensuels d’obligations.

La pression est forte pour la nouvelle responsable de la politique monétaire américaine qui se voit dès son intronisation confrontée à 3 défis :

  • Avec un taux de chômage proche du seuil des 6,5%, la Fed doit changer de discours et abandonner toute référence explicite à ce taux.
  • La fin du quantitative easing est acté par les marchés mais ceux-ci ne sont pas convaincu du "forward guidance", c’est a dire de la capacité de la communication de la Fed à piloter les anticipations de taux courts et longs, d’autant que l’inflation est à son plus bas.
  • Les prix des actifs ont aidé au rebond de l’économie américaine en 2013 et ils sont visiblement une variable forte de transmission de la politique monétaire américaine. Leur confiance est indispensable pour que le cycle de croissance se poursuive. Cela passe par une politique monétaire claire et visible, en ligne avec les anticipations sur les différents marchés d’actifs.

"L’exercice est bien plus subtil que de monter ou baisser les taux directeurs de 25 points de base et pourrait, pour les néophites, ressembler plus à de la psychologie que de l’économie financière, car en plus de parler à notre porte monnaie, il faut donc que les banquiers centraux parlent à notre âme et notre imagination !", commente Patrtice Gautry, Chef Economiste d’Union Bancaire Privée.

Patrtice Gautry , Février 2014

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