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Opinion
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Si les marchés ont affiché de forts niveaux de volatilité au cours du mois de septembre, la publication, début octobre, des chiffres de l’emploi américain, très en deçà des attentes, les a paradoxalement calmés. En effet, passé l’effet de surprise négatif, les bourses américaines se sont spectaculairement redressées sur la journée du 2 octobre 2015.
Comme souvent depuis 5 ans, le marché s’est convaincu que la Fed allait agir pour soutenir la croissance et l’emploi américains et que le mauvais chiffre de septembre allait l’inciter à agir dans l’optique d’une remontée de son taux directeur. Depuis la publication de cette statistique, les marchés ont fortement rebondi.
Du côté européen, la dernière intervention ratée de la BCE datée du 3 décembre a, une nouvelle fois, fait simultanément dévisser les actions et les obligations européennes et remonter le niveau de l’euro par rapport au dollar. En effet, les annonces de Mario Draghi ont été très mal perçues alors même que le soutien à l’économie est accru. Compte tenu des prévisions économiques, ces mesures paraissent pourtant adaptées à l’environnement et présentent l’énorme avantage de permettre à la BCE de garder la main en cas d’essoufflement de la croissance dans la zone euro.
Du côté des émergents, le concept de BRICS [3] peut momentanément être mis de côté tant les dynamiques économiques sont disparates. De plus, tant que l’incertitude sur la remontée des taux d’intérêts de la FED et son rythme futur ne sera pas levée, les marchés émergents resteront probablement sous pression. Par exemple, si l’on analyse les mouvements du dollar face à la devise chinoise, le billet vert revient à son plus haut niveau de l’année, atteint en plein mois d’août. Cette fois-ci, la dépréciation graduelle du Renminbi se fait dans le calme, avec une volatilité sinon faible, du moins contrôlée. En cela, la devise, si on la considère comme la valeur intrinsèque d’un pays, ne fait que corroborer un ralentissement chinois qui se confirme mois après mois.
De nombreux risques subsistent du côté des émergents :
Les marchés financiers se sont redressés par rapport au point bas atteint le 1er octobre dernier mais ne sont toujours pas revenus à leur plus haut niveau, notamment en Europe. Les opérateurs européens redoutent une remise en cause de l’engagement de la BCE à tout faire pour que l’économie comble enfin l’écart de production [4], c’est-à-dire la différence entre la croissance potentielle et la croissance réalisée.
Par ailleurs, l’économie américaine semble très robuste et la croissance autoentretenue ce qui devrait conduire la Fed à remonter enfin le niveau de son taux directeur avant la fin de l’année 2015.
Dans ce contexte, l’allocation d’actifs de Myria AM revient à un niveau de surpondération stratégique du risque actions et affiche toujours très largement une sous-pondération du risque obligataire. Les principales caractéristiques des portefeuilles de Myria AM font état des biais suivants :
Pierre Bismuth , Décembre 2015
[1] Quantative Easing
[2] Opération de refinancement à 3 mois
[3] Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud
[4] Ou « Output gap »
En 2016, Eurex a lancé les contrats à terme « Total Return Futures (TRF) » en réponse à la demande croissante de produits dérivés listés en alternative aux Total return swaps. Depuis, ces TRF sont devenus des instruments utilisés par une grande variété d’acteurs à des fins (...)
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