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Stratégie
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En ce début d’année 2023, chaque classe d’actifs connaît un ajustement qui lui est propre, et repose sur plusieurs facteurs : d’abord l’anticipation d’une éventuelle récession, ce qui explique probablement en partie que les valorisations de nombreux actifs ont autant chuté en 2022...
En ce début d’année 2023, chaque classe d’actifs connaît un ajustement qui lui est propre, et repose sur plusieurs facteurs : d’abord l’anticipation d’une éventuelle récession, ce qui explique probablement en partie que les valorisations de nombreux actifs ont autant chuté en 2022 ; Ensuite, les prévisions de relèvement par la Réserve fédérale américaine (Fed) de son taux directeur de 400 points de base supplémentaires (voire plus) ; Enfin, les prévisions d’une modération de l’inflation, dont de nombreuses composantes sont déjà en baisse, du moins pour ceux d’entre nous qui s’intéressent à la conjoncture économique américaine.
L’évolution des performances de l’immobilier de la nouvelle économie
Dans l’Illustration 1, nous avons représenté un ratio de la performance cumulée de l’indice CenterSquare New Economy Real Estate UCITS (immobilier de la nouvelle économie) par rapport à l’indice MSCI ACWI (actions internationales). Si cela peut sembler compliqué, c’est en fait simple d’un point de vue opérationnel :
Pour aider à simplifier les choses, nous avons délimité six périodes définies par la pente de la courbe dont les dates sont indiquées après l’Illustration 1. Notre raisonnement est simple : de nombreux investisseurs mondiaux envisagent un indice de référence représentatif des Actions mondiales et se demandent si certaines stratégies (dans le cas présent une stratégie axée sur l’Immobilier de la nouvelle économie) peuvent enregistrer une surperformance durable.
Notre thèse principale est que les sociétés immobilières de la nouvelle économie constituent potentiellement une manière différenciée de prendre une « exposition technologique » lorsque les investisseurs cherchent à réduire leur exposition aux sociétés technologiques traditionnelles.
Illustration 1 : Évolution de la performance de l’Immobilier de la nouvelle économie par rapport aux Actions mondiales
Les segments de l’Immobilier de la nouvelle économie
Néanmoins, nous pouvons approfondir la question, et nous intéresser à trois domaines spécifiques du secteur immobilier. WisdomTree coopère avec CenterSquare, un gestionnaire d’actifs doté d’une expérience et d’une expertise approfondies en immobilier, afin de définir une approche de l’Immobilier de la nouvelle économie qui se concentre sur :
Bien que l’on ne puisse jamais savoir exactement comment une entreprise ou un secteur de marché réagira dans des conditions économiques difficiles, il y a toutes les raisons de croire que ces segments seront plus résilients que le marché immobilier au sens large.
La fameuse mutation due à la pandémie (« pandemic pull-forward »)
Lorsque nous parlons de mutation, nous souhaitons expliquer comment le monde a été, en peu de temps, contraint de s’adapter à un environnement où le travail en entreprise est passé du bureau au domicile et, finalement, à la possibilité de travailler depuis n’importe où. Pour survivre face à cette mutation, de nombreuses personnes et de nombreuses entreprises ont acheté beaucoup de nouveau matériel. Ces achats de produits et services ont eu lieu en grande partie en 2020 et il est peu probable qu’ils soient immédiatement remplacés ou même rachetés à peu près dans les mêmes volumes qu’au cours de cette période tellement unique de notre histoire.
Lorsque nous nous intéressons aux antennes-relais pour la téléphonie mobile, un mot tend à s’imposer : résilience. Maintenant, si l’objectif est de trouver les segments les plus sensibles à un marché haussier, les antennes-relais ne feront probablement pas l’affaire. Elles ont tendance à reposer sur des baux à plus long terme et générer des flux de trésorerie stables et prévisibles. On ne s’attend pas à ce que la valeur perçue des antennes relais enregistre de grandes fluctuations, qu’elles soient haussières ou baissières. Lorsque l’on considère le type de moteur qui pourrait générer de la valeur sur le segment des antennes-relais, il est plus important de tenir compte du cycle actuel de dépenses dans la 5G des opérateurs de télécommunication. Les dépenses liées à ce cycle s’expliquaient davantage par la nécessité de mettre à niveau les systèmes de manière générale en raison de la demande de clients soucieux de traiter davantage de données, plus rapidement. Cette tendance progresse, apparemment indépendamment des conditions économiques ou de la pandémie.
En revanche, les centres de données ont connu une mutation profonde, ce qui semble logique dans la mesure où si les gens ont véritablement acheté tout ce matériel et ont commencé à travailler depuis leur domicile (et finalement depuis n’importe quel endroit), les centres de données devaient avoir la capacité de prendre en charge les diverses applications de productivité (dont Zoom Video Communications ou Microsoft Teams) à des niveaux de demande considérablement accrus. Si nous examinons les récents trimestres d’activité, 5 sur 6 ont enregistré des records en termes d’utilisation d’espace pour les centres de données [1] aux États-Unis. Il est impossible de s’attendre à ce que ce type de tendance se poursuive indéfiniment, mais il est important de se rappeler que même en cas de modération, les utilisateurs ne demandent pas à utiliser moins de données, et une telle chose n’est pas à prévoir dans un avenir proche.
Lourde correction des valorisations en 2022
Nous reconnaissons que de nombreux investisseurs ne suivent peut-être pas régulièrement les différents indicateurs de valorisation du secteur immobilier, et encore moins ceux qui définissent des catégories sous-jacentes spécifiques du secteur. En prenant un peu de recul, nous devons définir certaines des statistiques qui nous semblent permettre de contextualiser les différents types de segments immobiliers que nous nous apprêtons à analyser :
Comme c’est toujours le cas, il n’existe pas d’indicateur parfait et rien ne peut nous indiquer avec certitude les performances de la période à venir. Toutefois, nous pensons que ces indicateurs donnent la vision la plus juste de ces segments particuliers du marché immobilier.
En examinant l’Illustration 2a :
En examinant l’Illustration 2b :
En examinant l’Illustration 2c :
Conclusion : la possibilité d’une croissance soutenue à un prix plus raisonnable
Au 31 décembre 2022, l’indice CenterSquare New Economy Real Estate a affiché une croissance moyenne pondérée de son EBITDA de 15,08 % [2]. Sur la même période, les indices de référence de l’immobilier au sens large se situaient dans une fourchette d’environ 7 à 8 % sur la base de ce même indicateur [3]. Ces chiffres nous montrent que l’accent mis sur la technologie dans l’immobilier a généré de la croissance. Si cette croissance de la prime par rapport à l’ensemble du marché est maintenue - ce que nous considérons comme possible, en particulier par rapport aux plus anciens immeubles de bureaux et centres commerciaux - la correction de 2022 pourrait représenter un catalyseur intéressant nous incitant à examiner de plus près le secteur.
Christopher Gannatti , Février 2023
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