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En utilisant toutes la palette de produits dérivés disponibles, on peut comparer objectivement les caractéristiques d’un placement structuré actions avec celles d’un placement crédit...
C’est la question originale que nous a posée un de nos grands clients récemment. La question peut paraître incongrue tant a priori les investissements sur les marchés actions et sur le marché du crédit sont bien distincts :
Pourtant, en utilisant toutes la palette de produits dérivés disponibles, on peut comparer objectivement les caractéristiques d’un placement structuré actions avec celles d’un placement crédit.
Un placement crédit peut être schématisé en trois éléments : une maturité, un rendement (sous forme de coupon versé ou capitalisé), et un risque de crédit (lié à un ou plusieurs émetteurs dont le défaut entamerait tout ou partie du capital et des coupons non versés). Or, il est possible, par assemblage d’une obligation zéro-coupon et d’un dérivé, de construire un investissement lié aux actions avec des caractéristiques similaires :
Certes, on a toutes les chances d’obtenir à un niveau de rendement différent mais, en jouant sur différents paramètres, les caractéristiques des deux produits peuvent être rapprochées. On peut même parfaire la convergence en prenant pour sous-jacents des options les actions des émetteurs du produit crédit…
Sur un plan fondamental, le risque économique des deux produits est de même nature, c’est celui des entreprises privées, ce qui se traduit sur les marchés financiers par des liens significatifs entre le risque de crédit (mesuré par le spread) et le risque des marchés actions (mesuré par la volatilité) :
Si ces deux produits offrent le même rendement pour la même durée avec le même type de risque économique, sont-ils pour autant équivalents ?
Une première différence est qu’à sous-jacent identique, en cas de défaut, les actions ne vaudront plus rien ; à l’inverse si les actions passent sous le seuil où capital et rendement sont entamés, il n’y aura pas forcément défaut du sous-jacent.
Donc, pour compenser ce risque plus élevé sur les actions, le rendement offert par le structuré actions doit être plus élevé que celui du produit crédit.
Autrement dit, à rendement offert équivalent, le sous-jacent du produit crédit sera plus risqué que celui du structuré actions.
La seconde différence, selon nous, tient dans la nature du risque auquel on est exposé au terme de l’investissement :
On a donc le choix entre un produit avec un sous-jacent de meilleure qualité mais un risque de fluctuation plus élevé et un produit avec un sous-jacent plus risqué, un risque statistiquement plus rare, deux produits donc d’apparence semblable mais totalement différents.
La conclusion est qu’il n’y en a pas un strictement supérieur à l’autre, mais qu’ils sont complémentaires dans une allocation orientée « rendement ».
Emmanuel Paty , Février 2014
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